Le fabricant montréalais de maillots de bain Christina Amérique vient de se porter acquéreur des actifs de Maillot Baltex, qui a déclaré faillite il y a deux semaines.

Le fabricant montréalais de maillots de bain Christina Amérique vient de se porter acquéreur des actifs de Maillot Baltex, qui a déclaré faillite il y a deux semaines.

Dans les documents déposés devant la Cour supérieure, Christina ne précise pas si elle compte reprendre certains des 350 à 400 employés qui travaillaient pour Baltex, dans le nord de Montréal.

Au moment d'annoncer sa faillite, Baltex avait invoqué la force du dollar canadien et la concurrence des pays asiatiques, où se concentre désormais l'industrie du vêtement.

Le syndic qui gère la liquidation, Litwin Boyadjian, a reçu quatre offres d'achat, provenant d'autant d'entreprises québécoises, pour Baltex, qui était le plus important fabricant canadien de maillots de bain.

Il a finalement retenu celle de Christina, qui se chiffre à 2,5 M$, dont 1,7 M$ pour les inventaires. La Cour a approuvé la transaction il y a quelques jours.

Le montant est bien loin des 7,2 M$ que Baltex doit à des centaines de créanciers. Les comptes à recevoir permettront toutefois de combler une bonne partie du manque à gagner et de rembourser les créanciers garantis et privilégiés.

Les autres, dont les créances totalisent 3,4 M$, toucheront un peu plus de 50 % de leur dû.

Avant la faillite, Baltex avait des commandes fermes s'élevant à plus de 19 M$ pour la saison 2008.

Ses principaux clients, les grandes chaînes américaines Macy's, JC Penney et LL Bean, se tournent désormais vers d'autres manufacturiers pour produire les maillots de Baltex, qui figurent déjà dans leurs catalogues 2008. Il reste à voir si Christina pourra rapidement se substituer à Baltex.

Il a été impossible de joindre les dirigeants de Christina Amérique, de Baltex et du syndic, jeudi.

Le chiffre d'affaires de Christina, fondée en 1952, dépasse les 50 M$. La compagnie emploie plus de 500 personnes. La majeure partie de sa production est exportée aux quatre coins du monde.

La faillite de Baltex a entraîné dans sa foulée la faillite d'au moins six sous-traitants, dont Natou Mode, de Drummondville, qui a licencié 64 employés la semaine dernière.