L'entreprise valcourtoise Verbom a complété une importante transaction en mars dernier, qui lui a permis de devenir principal propriétaire d'une usine oeuvrant dans le même secteur en France. Marticnoni Traisnel, de Saint-Lô en Normandie, est devenu MT Verbom, et deviendra sous peu simplement Verbom.
L'entreprise valcourtoise Verbom a complété une importante transaction en mars dernier, qui lui a permis de devenir principal propriétaire d'une usine oeuvrant dans le même secteur en France. Marticnoni Traisnel, de Saint-Lô en Normandie, est devenu MT Verbom, et deviendra sous peu simplement Verbom.
Difficile de chiffrer le montant total de la transaction. "Nous avons injecté 1,1M $ dans la compagnie, et nous avons fait des transferts technologiques, indique le président-directeur général Yvon Laplante. Nous avons acquis 52% de cette compagnie."
L'objectif n'est pas de faire main basse sur l'entreprise, mais bien d'utiliser les forces en place là-bas pour que chacune des deux entités profite des connaissances de l'autre. "C'est notre façon de s'assurer une meilleure part de marché. Il y a 11 000 outilleurs en Amérique du Nord, et 70% sont appelés à disparaître, les plus petits, à cause de l'érosion du marché."
Verbom se consacre à la fabrication d'outillage industriel, comme des matrices et des poinçons, depuis trente ans. La compétition vient de plus en plus de pays à l'économie émergente, qui peuvent fabriquer à la main à des prix ridicules les pièces que l'outillage de Verbom sert à produire.
Pour demeurer compétitive, l'entreprise a dû se fixer des standards au niveau de l'efficacité grandement supérieurs à la moyenne. "Nous avons décentralisé le pouvoir décisionnel. Nos gens sont devenus autonomes. Dans une entreprise, trois quart du temps est perdu en attente de consignes, de travail, de matériel. Nous sommes passés de 20% de temps travaillé facturable à 60%."
Verbom a acquis les mêmes lettres de noblesse que les plus grandes entreprises manufacturières du monde. En implantant le programme Production Valeur Ajoutée, et en obtenant et dépassant les standards du Toyota Production System, l'entreprise s'est assurée une place de leader dans son domaine.
Trois employés de Valcourt sont en France pour mettre en place la même méthode de travail. Les employés du même secteur peuvent communiquer directement entre eux pour partager leurs connaissances. Et les contrats aussi sont partagés, si une des deux entreprises ne suffit pas à la demande. Ces jours-ci, Verbom Valcourt fabrique des presses pour Renault.