L'Institut canadien des produits pétroliers, qui représente les intérêts des grandes pétrolières, rejette catégoriquement l'étude du Canadian Center for Policy Alternatives qui conclut que les Canadiens paient 15 cents de plus pour un litre d'essence que ne le justifient les coûts de production et les marges de profit normales de l'industrie pétrolière.

L'Institut canadien des produits pétroliers, qui représente les intérêts des grandes pétrolières, rejette catégoriquement l'étude du Canadian Center for Policy Alternatives qui conclut que les Canadiens paient 15 cents de plus pour un litre d'essence que ne le justifient les coûts de production et les marges de profit normales de l'industrie pétrolière.

Le vice-président de l'Institut, Carol Montreuil, soutient que l'étude comporte une lacune fondamentale, en ce sens qu'elle ne tient aucunement compte d'une réalité économique de base, soit la loi de l'offre et de la demande.

Il souligne que les nombreux ouragans ont été l'un des facteurs, parmi d'autres, qui ont contribué à diminuer l'offre, alors que la demande effrénée de pétrole, notamment en Asie, ne donnait aucun signe de relâchement.

M. Montreuil affirme ainsi qu'on ne peut prétendre que le prix d'un produit repose uniquement sur son coût de fabication et qu'il est faux de croire que le prix à la pompe devrait demeurer inchangé si le coût de fabrication demeure sensiblement le même.

Il estime que le prix élevé de l'essence est une illustration classique de ce qui se produit lorsque l'offre peine à suivre la demande.

C'est d'ailleurs en étudiant le prix de l'essence avant et après le passage de l'ouragan Katrina, à l'automne 2005, que Hugh Mackenzie, économiste et chercheur au Canadian Center for Policy Alternatives, a conclu que les règles pour établir le prix de l'essence avaient changé du jour au lendemain.

M. MacKenzie conclut que l'industrie a décidé de profiter de l'occasion lorsqu'elle a réalisé que de franchir la barrière psychologique d'un dollar pour un litre d'essence n'aurait pas de conséquence néfaste.