Trois mois après la signature de l'entente sur la mobilité de la main-d'oeuvre, les ouvriers et entrepreneurs ontariens demeurent réticents quand vient le temps de traverser la frontière du Québec pour y trouver du travail.

Trois mois après la signature de l'entente sur la mobilité de la main-d'oeuvre, les ouvriers et entrepreneurs ontariens demeurent réticents quand vient le temps de traverser la frontière du Québec pour y trouver du travail.

Signée le 2 juin, l'entente d'une vingtaine pages comporte plusieurs clauses qui peuvent étourdir les gens du milieu. Les différences entre les politiques et les pratiques d'une province à l'autre sont souvent cause de confusion.

Voilà pourquoi le directeur du Bureau de protection des emplois du ministère du Travail de l'Ontario, Bob Onyschuk, organise des sessions d'information depuis une semaine dans la région. Lundi soir, il était à Russell afin de mieux renseigner les travailleurs et promoteurs de leurs droits.

"Les problèmes existent depuis des décennies, rappelle M. Onyschuk, qui qualifie le système québécois comme étant "intimidant". Il comprend mal aussi que le Québec identifie 66 métiers différents et bon nombre de cartes de compétences contrairement à l'Ontario qui détient un nombre moins élevé de dénominations.

"Notre force de travail est nettement supérieure à celle du Québec", a-t-il lancé, question de prêcher pour sa paroisse avec une certaine arrogance lundi soir. Quelque peu embêté par la présence du représentant du Droit, M. Onyschuk a rappelé que son homologue québécois agissait sûrement de la même manière de son côté.

Néanmoins, la dizaine de personnes présentes a pu obtenir des conseils quant aux différentes reconnaissances qu'ils doivent obtenir ainsi qu'à certaines procédures à suivre si elles veulent travailler au sein de la Belle Province. L'obtention d'une carte d'affiliation syndicale auprès de la Commission de la construction du Québec et les déclarations concernant tout harcèlement subi par les Ontariens, qu'il soit physique ou psychologique, ont particulièrement retenu l'attention de l'auditoire.

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