Les marchés nord-américains ont terminé la semaine sur des rebonds appréciables vendredi, le TSX reprenant 1,5 % et le Dow Jones près de 2 % après que la FED eut abaissé son taux d'escompte.

Les marchés nord-américains ont terminé la semaine sur des rebonds appréciables vendredi, le TSX reprenant 1,5 % et le Dow Jones près de 2 % après que la FED eut abaissé son taux d'escompte.

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse de 198 points à 13 046,5.

Le Dow Jones a monté de 233 points ou 1,8 % à 13 079,1, le Nasdaq de 54 points ou 2,2 % à 2505 et le S&P 500 de 35 points ou 2,5 % à 1445,9.

Le huard a grimpé de 1,43 ¢ à 94,22 ¢ US. La monnaie canadienne a profité du répit sur les marchés et de l'annonce d'un indice de confiance médiocre aux États-Unis.

Avant l'ouverture des marchés, la Réserve fédérale américaine (Fed) avait annoncé la baisse de son taux d'escompte de 0,50 point à 5,75%, vendredi.

Il ne s'agit pas du taux d'emprunt interbancaire ou «Fed Funds», qui est toujours fixé à 5,25% mais d'un autre instrument de politique monétaire plus rarement utilisé.

La Banque centrale des États-Unis a souligné une «hausse importante» des risques pour la croissance en raison des turbulences financières.

«Même si l'économie continue de croître à un rythme modéré, le Comité juge que les risques pour la croissance se sont nettement accrus», a ajouté la Fed.

Cette mesure, qui vise selon la Banque centrale à «restaurer des conditions financières ordonnées sur les marchés financiers», a été accueillie avec enthousiasme à Wall Street.

«La Fed montre clairement qu'elle interviendra pour protéger l'économie. C'est très important pour redonner confiance aux investisseurs», a affirmé Marc Pado, analyste chez Cantor Fitzgerald.

«C'est un pas dans la bonne direction. Cela indique que la Fed a conscience de ce qui se passe sur les marchés financiers et est prête à injecter des liquidités en cas de besoin», a abondé Michael Malone, analyste chez Cowen & Co.

Au total, la Fed a injecté 94 milliards de dollars dans le système monétaire depuis le jeudi 9 août, date de montée en puissance de ses interventions.

Les analystes soulignaient cependant le caractère avant tout psychologique de l'intervention de vendredi et jugeaient la crise financière loin d'être résorbée.

Une nouvelle intervention de la Banque centrale pourrait dès lors être nécessaire pour endiguer complètement la tempête des «subprimes», par exemple une baisse du principal taux directeur, qui est resté inchangé depuis juin 2006.

Après son intervention de vendredi, les investisseurs croient «la Fed mieux disposée à réduire ce taux à sa réunion de septembre», a indiqué Al Goldman, analyste chez A.G. Edwards.

Depuis une semaine, la pression s'était accrue sur la banque centrale pour qu'elle baisse le taux de son principal taux directeur, le Fed Funds. Mais elle avait préféré injecter des liquidités sur les marchés par le biais de ses prises en pensions au jour le jour, une technique de financement des banques qui consiste à leur prêter de l'argent en échange de titres. Depuis le 9 août, elle a ainsi injecté 88 G$ US.

En Asie, l'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a clôturé en forte baisse de 5,42%, vendredi, en réaction aux secousses survenues jeudi sur les autres places boursières.

En Europe, la Bourse de Londres a terminé la journée de vendredi en hausse de 3,50%. Paris et Francfort se contentaient de gains plus modestes.