Presque deux ans jour pour jour après avoir annoncé 315 licenciements à Montréal, le géant suédois des télécoms Ericsson a fait savoir mardi qu'il embauchera 200 personnes dans la métropole.

Presque deux ans jour pour jour après avoir annoncé 315 licenciements à Montréal, le géant suédois des télécoms Ericsson a fait savoir mardi qu'il embauchera 200 personnes dans la métropole.

Les nouveaux employés seront appelés à travailler au Centre de recherche et développement de Ville Mont-Royal, le plus important du groupe à l'extérieur de la Suède.

«Ce sera un mélange d'emplois en R&D et en service, liés à de nouveaux mandats et à une charge de travail additionnelle à Montréal», a expliqué à La Presse Affaires Mark Henderson, président d'Ericsson Canada.

Environ 70% des nouveaux postes seront permanents. Les autres seront contractuels, pour permettre à l'entreprise de garder une certaine «flexibilité», a indiqué M. Henderson.

Avec ces nouvelles embauches, le nombre total d'employés d'Ericsson passera à environ 1800 à Montréal. Une partie des nouveaux emplois sera admissible à une aide gouvernementale, mais rien n'est encore décidé. Le dossier est «sous analyse», a indiqué Chantal Corbeil, porte-parole d'Investissement Québec.

Ericsson pourra se faire rembourser 25% du salaire versé à chaque employé admissible, pour un maximum annuel de 15 000$ par travailleur.

Le groupe suédois reçoit déjà des subventions gouvernementales depuis des années, un des facteurs qui contribuent à rendre le centre de R&D de Montréal concurrentiel à l'échelle mondiale, selon Mark Henderson. L'an dernier, Ericsson et Investissement Québec ont renouvelé leur entente de financement.

Elle prévoit que l'État versera 9 millions de dollars en subventions d'ici 2010 en contrepartie d'un engagement à maintenir 1500 emplois dans la métropole.

Ericsson s'expose à des pénalités si elle descend sous ce seuil, ce qui ne s'est pas produit l'an dernier. «Au 31 décembre 2006, ils avaient respecté l'entente», a souligné Chantal Corbeil, d'Investissement Québec.

Par ailleurs, seuls 200 des 315 licenciements annoncés en juillet 2005 se sont matérialisés, a tenu à préciser une porte-parole d'Ericsson. Ericsson recherche maintenant des développeurs de logiciels, des concepteurs et des intégrateurs de système, des analystes et des gestionnaires de projet. Le groupe espère réaliser ses 200 embauches d'ici de quatre à six mois, dont 95 à très court terme.