L'enquête de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO) sur l'affaire des fonds spéculatifs Norshield se poursuivra encore durant quelques mois.

L'enquête de la Commission des valeurs mobilières de l'Ontario (CVMO) sur l'affaire des fonds spéculatifs Norshield se poursuivra encore durant quelques mois.

Lors d'une brève audience jeudi à Toronto, la CVMO a convenu avec les avocats des intimés de la date du 17 septembre prochain pour réévaluer l'état de son enquête.

La commission a fait valoir qu'elle doit poursuivre l'obtention et l'examen de documents et d'informations sur les transactions internationales de Norshield et ses sociétés associées, dont la firme de fonds Olympus Univest.

Entre autres, selon la CVMO, des documents additionnels ont été révélés dans le plus récent rapport du syndic dans cette affaire, la firme RSM Richter de Montréal, qui a été effectué au début de mars.

L'avocate de la CVMO, Pamela Foy, a indiqué que l'accès à certains documents était difficile en raison de leur origine internationale, mais aussi de la confidentialité des informations personnelles qu'ils contiendraient.

Par ailleurs, il appert des brefs échanges d'avocats, hier, que ce nouveau délai d'enquête de la CVMO jusqu'à la mi-septembre retardera d'autant le début de ses audiences formelles sur l'affaire Norshield. On disait hier s'attendre «au printemps 2008, au plus tôt, à moins de délais additionnels» pour le début de ces audiences, qui pourraient durer deux ou trois semaines.

Il s'agira de l'étape des témoignages et plaidoiries devant un groupe de commissaires de la CVMO. Ce groupe d'experts décidera d'éventuelles condamnations civiles et de sanctions contre des individus soupçonnés de malversations, dont l'ex-patron du groupe Norshield, le Montréalais John Xanthoudakis.

Rappelons que des investisseurs, grands et petits, réclament un peu plus de 500 millions en fonds que l'on présume détournés en fraude par les entreprises de fonds spéculatifs Norshield et Olympus, entre 2001 et 2005.

Et de cette somme, quelque 144 millions sont réclamés par 1900 investisseurs particuliers, la plupart de l'Ontario, où Norshield et Olympus étaient enregistrés auprès des autorités financières.

C'est ce qui explique l'enquête de la commission ontarienne, ainsi que son projet de tenir des audiences complètes dans cette affaire.