Il est inopportun pour le gouvernement du Québec de consacrer des ressources financières à la réduction de la dette publique, selon l'économiste Louis Gill, professeur à la retraite de l'Université du Québec à Montréal.

Il est inopportun pour le gouvernement du Québec de consacrer des ressources financières à la réduction de la dette publique, selon l'économiste Louis Gill, professeur à la retraite de l'Université du Québec à Montréal.

Dans son plus récent livre, intitulé Rembourser la dette publique, la pire des hypothèses, M. Gill s'oppose ainsi au point de vue défendu par les lucides, le groupe dont le porte-parole est le plus souvent l'ex-premier ministre Lucien Bouchard.

En conférence de presse, mercredi, M. Gill a avancé trois arguments pour étayer sa position.

Le premier : le poids relatif de la dette, par rapport au produit intérieur brut, diminue de lui-même avec la simple croissance du PIB.

Le deuxième : le coût du remboursement de la dette est beaucoup plus élevé que les économies d'intérêt qui en découlent, de sorte que les sommes qui y sont consacrées seraient mieux investies dans des usages sociaux (éducation, santé).

En troisième lieu, M. Gill considère qu'au lieu de perpétuer le mythe du conflit entre les générations, le gouvernement devrait investir davantage en santé, en éducation et dans les infrastructures sociales, au profit justement des générations futures.

Pour s'assurer d'être lu par le plus grand nombre, malgré la complexité du sujet, M. Gill a vu à ce que ce livre ne se vende que 12 $.