Malgré l'impact négatif des taux de change, le Groupe CGI a amélioré ses marges et son bénéfice par action tout en maintenant ses produits au cours du troisième trimestre de 2006. Le géant du secteur des technologies de l'information accuse toutefois une baisse comparativement à la même période, l'an passé.

Malgré l'impact négatif des taux de change, le Groupe CGI a amélioré ses marges et son bénéfice par action tout en maintenant ses produits au cours du troisième trimestre de 2006. Le géant du secteur des technologies de l'information accuse toutefois une baisse comparativement à la même période, l'an passé.

En tenant compte des coûts de réorganisation de l'entreprise, son bénéfice net s'est établi à 35,9 millions $, comparativement à 14,1 millions $ au deuxième trimestre. Cette progression équivaut à une hausse de bénéfice de 0,07 $ par action comparativement au trimestre précédent.

Toutefois, les produits réalisés au troisième trimestre de 2006 ont été inférieurs à ceux de la même période, l'an dernier. En fait, les taux de change ont eu un effet négatif de 38,2 millions $ sur les produits totaux de CGI. De plus, les produits provenant de BCE, le principal client de l'entreprise, ont diminué de 40,1 millions $ comparativement à 2005.

Les profits du Groupe CGI avaient glissé de façon remarquée au deuxième trimestre, principalement en raison des coûts de réorganisation élevés causés par une baisse du volume de travail en provenance de BCE.

En avril, CGI avait annoncé qu'elle prévoyait cumuler une provision supplémentaire d'environ 60 millions $ d'ici la fin de l'année 2006. L'entreprise souhaitait également récupérer en un an les montants totaux investis dans le plan de réorganisation annoncé le 29 mars.

Les mesures adoptées ont touché près de 1000 employés, principalement à Montréal et à Toronto. Quelque 600 postes ont été abolis au 31 mars et les autres suppressions devaient s'échelonner jusqu'à la fin de l'année. Plus de la moitié des coupures sont causées par la baisse du volume de travail provenant de BCE.

Les coûts du plan de réorganisation sont évalués à 90 millions $, dont 57 millions $ pour les cessations d'emploi et 33 millions $ pour la consolidation et la fermeture d'installations.

Serge Godin, cofondateur et ancien président et chef de la direction, ayant abandonné certaines de ses fonctions en février, CGI poursuit la restructuration de sa haute direction.

André Imbeau, cofondateur, vice-président exécutif et chef de la direction financière, agira dorénavant à titre de vice-président exécutif du conseil d'administration. Il se consacrera au développement d'initiatives stratégiques. Il relèvera de Serge Godin, qui occupe le fauteuil de président du conseil depuis quelques mois.

Au même moment, David Anderson, vice-président principal et contrôleur corporatif, est nommé vice-président exécutif et chef de la direction financière de l'entreprise. Anderson joindra aussi les rangs du conseil exécutif de CGI aux côtés de Serge Godin, Paule Doré, André Imbeau et Michael E. Roach, président et chef de la direction.

David Anderson, qui travaille pour CGI depuis huit ans, possède près de 30 ans d'expérience dans des positions stratégiques en finance au sein des secteurs des technologies et des services.

Basé à Montréal, le Groupe CGI emploie plus de 24 500 professionnels dans 16 pays, dont 7200 à Montréal et 1400 à Québec. Le chiffre d'affaires de l'entreprise s'élève à 3,5 milliards $, et au 30 juin, son carnet de commandes atteignait 13,3 milliards $.

lrichard@lesoleil.com

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