Participant privilégié à la table du Sommet sur l'avenir du secteur forestier québécois, Pierre Lefebvre a laissé parler ses tripes de citoyen de Shawinigan en évoquant «le drame social épouvantable» causé par la fermeture de l'usine Belgo.

Participant privilégié à la table du Sommet sur l'avenir du secteur forestier québécois, Pierre Lefebvre a laissé parler ses tripes de citoyen de Shawinigan en évoquant «le drame social épouvantable» causé par la fermeture de l'usine Belgo.

«Je lance un cri du coeur car j'ai des anciens étudiants et des amis qui y travaillent», a déclaré, mardi, à Québec, le vice-président de la Fédération québécoise des gestionnaires de zecs.

Selon ce représentant du secteur «Faune et récréotourisme», le gouvernement fédéral, «au lieu d'envoyer des millions de dollars à l'étranger», devrait permettre une retraite acceptable aux 50 ans et plus qui perdront leur emploi et financer le perfectionnement des 50 ans et moins pour qu'ils puissent dénicher un nouveau boulot.

Toutefois, Hervé Deschênes, de FPInnovation-Forintek, a profité de son tour de table pour affirmer que la consolidation est nécessaire, même si elle fait mal.

«Il faut ensuite optimiser nos processus et transformer cette industrie pour répondre aux besoins nouveaux des consommateurs», soutient ce porte-parole des organismes de recherche.

Et s'il y a quelqu'un qui a une opinion sur les consolidations, c'est bien Claude Dupuis, de la Coopérative forestière du Haut-Saint-Maurice, qui vit la fusion de deux scieries à La Tuque. «Il faut que ça passe par là», avouera-t-il entre deux séances du Sommet.

D'ailleurs, ce dénouement rend plutôt optimiste le conseiller municipal latuquois, spécialisé dans les questions forestières, Elzéar Lepage.

«En consolidant la scierie, on ne perd pas d'emplois et, donc, on ne peut pas se plaindre», conclut celui qui mise également sur le projet de bois feuillu avec Remabec et la forte reprise des activités à l'usine John Lewis pour une industrie forestière en santé.