On l'appelle DSK en France. Lunettes fumées, attitude de vedette, l'une des personnalités politiques les plus remarquées dans l'Hexagone, Dominique Strauss-Kahn a pris la tête du Fonds monétaire international, jeudi.

On l'appelle DSK en France. Lunettes fumées, attitude de vedette, l'une des personnalités politiques les plus remarquées dans l'Hexagone, Dominique Strauss-Kahn a pris la tête du Fonds monétaire international, jeudi.

Il succède à Rodrigo de Rato au poste de directeur général.

Ancien ministre socialiste des Finances, il s'est engagé à réformer en profondeur et sans délai la stratégie de cette banque de prêts constituée de 185 États membres.

Il veut notamment reventiler les voix de sorte que les grands pays émergents aient plus de poids et en développant le financement pour que le FMI ne fonctionne plus avec des comptes dans le rouge.

«Nous sommes là pour ça. J'ai dit à plusieurs occasions que cette institution serait réformée, et elle le sera», avait déclaré M. Strauss-Kahn en marge de l'assemblée annuelle du Fonds à Washington le 21 octobre.

Fondé il y a 63 ans pour promouvoir la stabilité économique mondiale, le FMI centralise des enveloppes de plusieurs milliards de dollars pour venir en aide à des pays en proie à des crises financières.

Si le FMI continue de prêter à des pays pauvres d'Afrique, de nombreux autres États ont accès aux milliards de dollars qui circulent sur le marché international des capitaux et n'ont plus besoin du FMI.

En conséquence, le FMI n'engrange plus d'intérêts sur ses prêts et se doit de revoir son propre financement.

Âgé de 58 ans, Dominique Strauss-Kahn, qui se définit lui-même comme un socialiste du libre-échange, a déclaré vouloir poursuivre la mission de son prédécesseur, l'Espagnol Rodrigo de Rato, pour rendre le FMI plus représentatif.

De Rato est resté à la tête du FMI jusqu'à son assemblée générale annuelle du 20 au 22 octobre avant de se retirer mercredi, soit deux ans avant le fin de son mandat, pour raisons personnelles.