Le signataire de la lettre de la CVMQ envoyée à Norbourg en 2001, Éric Asselin, est le personnage le plus controversé de l'affaire Norbourg.

Le signataire de la lettre de la CVMQ envoyée à Norbourg en 2001, Éric Asselin, est le personnage le plus controversé de l'affaire Norbourg.

En mars 2002, cinq mois après cette lettre, l'enquêteur Asselin a démissionné de la CVMQ et traversé directement chez Norbourg où M. Lacroix en a fait son bras droit et son vice-président aux finances, chargé des relations avec la CVMQ.

Dans un témoignage fait devant le syndic de la faillite de Norbourg, M. Lacroix a affirmé avoir donné des pots-de-vin à M. Asselin dès avril 2001 et le syndic a documenté un paiement de 120 000$ avant que M. Asselin quitte la CVMQ.

M. Asselin nie tout pot-de-vin et affirme que les 120 000$ sont un boni de signature.

M. Asselin reconnaît avoir ensuite participé aux nombreuses falsifications destinées à tromper la CVMQ et qui ont permis à M. Lacroix de masquer les détournements de fonds qui ont coûté 130 millions à 9200 investisseurs entre 2001 et 2005. À l'emploi de M. Lacroix, M. Asselin a touché des centaines de milliers de dollars de «bonis» pour son travail.

En 2005, c'est M. Asselin qui a dénoncé M. Lacroix à la GRC, puis à l'AMF, préservant ainsi les 75 millions de dollars non encore détournés par Norbourg.

Quand M. Asselin a rencontré la GRC pour la première fois, en juin 2005, il a tenté (en vain) de se faire payer un million de dollars pour son geste. Il a aussi tenté (en vain, également) de monnayer son témoignage contre un emploi permanent dans la fonction publique. Il a négocié et obtenu des immunités criminelles, pénales, fiscales et civiles. Il n'est pas accusé, ni poursuivi au civil.

Seul le syndic RSM-Richter tente de récupérer de l'argent de Norbourg versé à M. Asselin, qui a récemment déclaré faillite personnelle.

M. Asselin n'a pas rappelé La Presse.