Les jurés au procès de Conrad Black ont ajourné pour la semaine, vendredi, sans s'être entendus sur un verdict, après une journée de rumeurs frénétiques qui laissaient entendre que l'ancien baron de la presse était sur le point de connaître son sort.

Les jurés au procès de Conrad Black ont ajourné pour la semaine, vendredi, sans s'être entendus sur un verdict, après une journée de rumeurs frénétiques qui laissaient entendre que l'ancien baron de la presse était sur le point de connaître son sort.

Le jury de 12 personnes tente de déterminer si Black et trois anciens dirigeants de Hollinger International ont fraudé les actionnaires en complotant pour voler des millions de dollars, comme le prétend la poursuite.

Les jurés ont quitté le tribunal plus tôt que prévu jeudi et sont revenus vendredi, vêtus de vêtements plus soignés que ce qu'ils portent depuis le début du procès.

Cette nouvelle garde-robe, combinée aux rumeurs selon lesquelles les jurés avaient transmis des notes faisant état de progrès et à un geste bienveillant du principal avocat de la poursuite Eric Sussman - qui a offert des beignes Dunkin Donuts aux journalistes «pour vous sustenter» - a donné naissance à des rumeurs frénétiques dans les environs de la salle d'audience, laissant croire qu'un verdict était à portée de la main.

Mais les jurés ont quitté comme prévu à 14h, heure de Chicago, à la fin de leur septième journée de délibérations, promettant d'être de retour lundi matin à 9h.

La poursuite affirme que Black et les autres ont mis sur pied un stratagème pour empocher quelque 60 M$ US en paiements de non-concurrence négociés avec les acheteurs de certains journaux de Hollinger, des fonds qui auraient dû être versés aux actionnaires de l'entreprise.

La poursuite prétend aussi que Black a frauduleusement refilé à Hollinger quelque 20 M$ US en dépenses personnelles.

S'ils sont trouvés coupables, le gouvernement américain réclame la saisie de biens dont la valeur totale pourrait atteindre 92 M$ US, faisant valoir qu'ils ont été acquis grâce aux fruits de la criminalité.