La Commission des valeurs mobilières de l'Ontario a officiellement réprimandé vendredi le propriétaire du club de hockey des Sénateurs d'Ottawa, Eugene Melnyk, qui devra verser 1 M$ et n'aura pas le droit d'être administrateur de la société pharmaceutique Biovail (T.BVF) pendant un an.

La Commission des valeurs mobilières de l'Ontario a officiellement réprimandé vendredi le propriétaire du club de hockey des Sénateurs d'Ottawa, Eugene Melnyk, qui devra verser 1 M$ et n'aura pas le droit d'être administrateur de la société pharmaceutique Biovail [[|ticker sym='T.BVF'|]] pendant un an.

M. Melnyk, qui a fondé Biovail et en a fait une des plus grandes entreprises canadiennes dans son secteur, avait été accusé en juillet dernier de ne pas avoir dévoilé toutes les informations pertinentes relatives aux transactions auxquelles il a participé et d'avoir contrevenu aux règles qui encadrent le contrôle de blocs d'actions d'entreprises.

Il a toujours nié les accusations, affirmant qu'il ne contrôlait pas les blocs d'actions en question, ce qu'il a continué à faire même en acceptant le règlement.

«Ma position à ce sujet reste inchangée», a indiqué M. Melnyk dans une déclaration écrite émise vendredi après l'annonce du règlement avec la CVMO.

M. Melnyk occupait jusqu'à mercredi le poste de président du conseil d'administration de Biovail. Il ne faisait pas partie de la direction.

Âgé de 47 ans, il a annoncé mercredi qu'il prendra sa retraite de l'entreprise le 30 juin, afin de se consacrer à ses autres activités.

Dans sa décision, la CVMO indique que M. Melnyk a eu un comportement contraire à l'intérêt public «en permettant des transactions d'actions de Biovail si substantielles par le biais de trusts étrangers mis sur pied par lui-même pour le bénéfice de sa famille sans prendre de plus grandes mesures pour s'assurer que le tout était conforme aux lois sur les valeurs mobilières et en omettant d'instruire (son courtier) de s'abstenir de transiger des actions ordinaires de Biovail pendant les périodes d'interdiction».

Les initiés des sociétés publiques comme Biovail, n'ont pas le droit d'acheter ou de vendre des actions de la compagnie dans les périodes où ils détiennent de l'information qui n'a pas été révélée au public.

Les compagnies établissent ces périodes d'interdiction aux moments opportuns pour prévenir que leurs initiés ne puissent briser les règles à ce sujet.