La Banque du Canada haussera très probablement son taux directeur d'un quart de point mardi, selon une majorité d'économistes.

La Banque du Canada haussera très probablement son taux directeur d'un quart de point mardi, selon une majorité d'économistes.

Les pressions inflationnistes sont fortes, alors que Statistiques Canada a révélé vendredi que 35 000 nouveaux emplois ont été créés en juin, soit deux fois plus que ce que prédisaient les analystes.

Le pays enregistre son plus faible taux de chômage en 30 ans.

L'augmentation des salaires horaires d'environ 3,5% cette année constitue un autre facteur qui pousse à croire que les économistes de la Banque du Canada voudront freiner les pressions inflationnistes.

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 4,25% depuis mai 2006.

Le marché du travail est à un tel point serré, selon le vice-président aux marchés monétaires chez BMO Nesbitt-Burns, Guy Phaneuf, que l'on peut même s'attendre à une seconde hausse des taux d'intérêt dès septembre prochain.

L'augmentation probable du taux directeur de la Banque du Canada encouragera le huard dans sa montée.

Cette année, le huard a connu une croissance de 10 pour cent par rapport à la devise américaine. Vendredi matin, sur le marché des changes, le dollar canadien a atteint son plus haut sommet en 30 ans à 95,57 cents US.

Plusieurs économistes estiment que la parité avec le dollar américain pourrait être atteinte dès la fin de l'année.

Si une hausse du taux directeur s'avère être une bonne nouvelle pour les investisseurs, elle risque cependant d'alourdir le fardeau financier des ménages qui remboursent un hypothèque ou qui sont endettés.

Cela affectera également le secteur manufacturier, qui ne bénéficie pas de la vigueur de l'économie canadienne et qui a encaissé une perte de 31 000 emplois pour le seul mois de juin.

Il a exprimé son souhait de voir les taux d'intérêts inchangés, arguant que les fondements du marché du travail demeuraient «mous».