Les avocats de Conrad Black n'ont pas encore décidé s'ils demanderont au jury ou à la juge Amy St. Eve de déterminer la somme qu'il devra rembourser, si jamais il devait être reconnu coupable de fraude.

Les avocats de Conrad Black n'ont pas encore décidé s'ils demanderont au jury ou à la juge Amy St. Eve de déterminer la somme qu'il devra rembourser, si jamais il devait être reconnu coupable de fraude.

Ils se sont de nouveau réunis à Chicago, jeudi, pour discuter de la stratégie à adopter et des biens auxquels Black pourrait éventuellement devoir renoncer.

Un des avocats de Black, Marc Martin, a indiqué à la juge St.Eve qu'une décision n'avait pas encore été prise, mais que son camp pourrait préférer de s'en remettre à elle.

Il a aussi fait valoir que le manoir de Black à Palm Beach, en Floride, devrait être soustrait à toute confiscation puisqu'il a été acheté en 1994, avant que les crimes allégués ne soient commis.

«Palm Beach n'est pas le fruit d'une activité criminelle, a-t-il dit. Le tribunal ne devrait pas penser que nous sommes d'accord pour dire que Palm Beach est éligible à être saisi.»

Si Black et ses trois coaccusés — Jack Boultbee, Mark Kipnis et Peter Atkinson — sont reconnus coupables, la poursuite réclame des confiscations dont le montant total pourrait atteindre 92 M$ US.

Ces discussions se sont déroulées pendant que les jurés entamaient une sixième journée de délibérations. Le groupe de neuf femmes et trois hommes tente de déterminer si Black et trois coaccusés se sont illégalement appropriés des millions de dollars qui appartenaient aux actionnaires de Hollinger International.

Les jurés ont transmis seulement deux notes au tribunal depuis le début de leurs délibérations, dont une qui faisait état de problèmes techniques avec leur équipement. Cela permet de supposer qu'ils ont révisé soit l'enregistrement audio d'assemblées annuelles des actionnaires de Hollinger, soit le témoignage vidéo de deux avocats du cabinet torontois Torys.

Pendant le procès, ils ont écouté pendant des heures les témoignages des avocats Beth DeMerchant et Darren Sukonick, qui ont conseillé Hollinger International dans le cadre d'une transaction d'envergure avec CanWest Global Communications.

Les jurés ont indiqué qu'ils entendent délibérer jusqu'à 16h45, heure de Chicago, jeudi, mais n'ont pas fourni d'horaire pour vendredi ou la semaine prochaine.

En mars dernier, quelques jours avant l'ouverture du procès, le témoin vedette de la poursuite, David Radler, avait accepté de remettre à Hollinger International des biens d'une valeur totale de 28,7 M$ US, dans le cadre d'une entente conclue avec les autorités américaines.

Il a aussi accepté de payer une amende de 250 000 $.