La fusion trifluvienne a eu des effets inattendus, dont celui de faire fuir quelques contribuables fiscalement frileux vers les villages voisins.
La fusion trifluvienne a eu des effets inattendus, dont celui de faire fuir quelques contribuables fiscalement frileux vers les villages voisins.
C'est ce qui expliquerait, en partie du moins, le boom immobilier que connaît la municipalité de Saint-Maurice. Ça, la proximité de l'autoroute 40 et bien sûr, l'indéniable charme bucolique du secteur des Chenaux.
C'est du moins ainsi que le maire Gérard Bruneau s'explique la soudaine popularité de Saint-Maurice.
Heureusement, se réjouit ce dernier, la municipalité a eu suffisamment de vision pour voir venir les choses. Faute de compter sur des attraits touristiques, ses principaux créneaux économiques sont en effet axés sur le développement domiciliaire et l'agriculture.
La municipalité a donc collaboré avec trois promoteurs propriétaires de grands terrains situés en zone blanche et s'est elle-même portée acquéreur au début des années 80 de quelques terrains voisins du village, délaissés par un agriculteur.
Il y a cinq ans, elle mettait aussi la main sur quelques lots mis en vente à bon prix par un promoteur du village à la retraite.
Résultat, depuis trois ans, Saint-Maurice s'est enrichie de 72 nouvelles résidences unifamiliales. À cela, il faut ajouter cinq immeubles multifamiliaux de quatre logements construits depuis 2003.
Par ailleurs, pour l'année en cours, le service d'urbanisme a émis 26 permis pour des résidences unifamiliales et 18 autres sont en attente d'être délivrés. Et c'est sans compter les 154 permis de rénovation et 30 autres pour des installations septiques.
La demande est telle, note le maire Bruneau, que Saint-Maurice offre maintenant trois secteurs domiciliaires. Le premier est situé en zone blanche du village et est entièrement desservi par les services municipaux.
Les deux autres, desservis par l'aqueduc, se trouvent en bordure du rang Saint-Alexis, à l'intérieur de la zone blanche. C'est d'ailleurs à cet endroit qu'on observe la plus forte croissance domiciliaire, sans doute à cause des grands terrains boisés qui attirent les jeunes familles.
Le maire Bruneau constate que tous ces nouveaux arrivants sont venus consolider la municipalité de Saint-Maurice non seulement d'un point de vue démographique mais aussi administratif et surtout, scolaire.
«Pour ces raisons, la municipalité ne peut se contenter d'accueillir ces nouveaux arrivants en collectant les taxes, observe M. Bruneau. Il faut prévoir des parcs, une politique familiale, des services de garde (CPE et garde en milieu familial) et des services de loisir (terrains de soccer, baseball, patinoire, etc.) Nous avons aussi des terrains réservés à l'Âge d'or. Nous allons d'ailleurs inaugurer très bientôt un centre de conditionnement physique bien équipé.»
Le maire confie par ailleurs qu'il aimerait pouvoir offrir une piste cyclable qui connecterait tous les rangs ensemble et le village. Plusieurs demandes en ce sens arrivent en effet au bureau municipal. Ce serait une première étape avant de rejoindre la route verte... un jour.