John et Stéphane sont arrivés à leur congrès depuis à peine une heure. Pourtant, ils envisagent déjà de s'associer dans un projet de recherche.

John et Stéphane sont arrivés à leur congrès depuis à peine une heure. Pourtant, ils envisagent déjà de s'associer dans un projet de recherche.

Parmi les 5000 chercheurs présents, ils se sont retrouvés en un clin d'oeil grâce à un petit miracle de la technologie.

Avant de fouler le parquet, les deux scientifiques s'étaient donnés rendez-vous par le biais d'un portail relationnel destiné à faciliter les rencontres entre les congressistes ayant des affinités.

Tout cela aurait été impossible si des concepteurs web n'avaient imaginé cet outil quelques années auparavant. Mais ces spécialistes de l'internet ne sont pas les seuls à travailler dans l'ombre.

Pendant que John et Stéphane discutent, une armée de travailleurs s'active pour faire du congrès une réussite. Organisateurs, techniciens, conseillers en environnement et cuisiniers préparent le terrain longtemps avant l'événement.

Des emplois adaptés au marché

Au fil des ans, les entreprises et les employés du secteur des réunions et des congrès se sont adaptés pour mieux saisir les occasions d'affaires.

Deux tendances sont en hausse: la technologie omniprésente et le souci de l'environnement.

Ces orientations répondent aux besoins du "congressiste nouveau", plus conscientisé, exigeant, habile utilisateur de gadgets électroniques et soucieux de rentabiliser sa participation au maximum.

Pressé, le participant préfère des congrès plus courts et il souhaite, avant tout, rencontrer d'autres personnes de son secteur d'activités.

"Une des premières raisons pour lesquelles on assiste à un congrès, c'est pour les relations qu'on peut s'y faire", estime Michel Archambault, directeur de la Chaire de tourisme de l'UQAM.

Bien sûr, les conférences et la formation auront toujours leur raison d'être mais cette information se retrouve maintenant sur l'internet. Ce n'est plus ce qui pousse les congressistes à se déplacer.

"Dans l'avenir, l'horaire des congrès devra inclure plus de temps pour les échanges entre les participants. On devra prévoir des séances de réseautage encadrées et des coins discussion", dit Hélène Pigeon, organisatrice d'événements et directrice d'Événements Agora.

Une question de temps

Gagner du temps sera plus que jamais indispensable. "Les congressistes sont plus pressés qu'avant. Ils arrivent le dimanche matin et repartent le lundi soir", constate Jean-Paul de Lavison, président et fondateur de JPDL Organisateurs de congrès.

Pour faciliter l'interaction entre les participants et leur permettre de gagner un temps précieux, on mise sur une technologie d'avant-garde.

Portail virtuel, badges à puces et portiques à fréquence radio s'ajoutent désormais au blogue spécialement conçu pour le congrès, nouvel incontournable.

Par ailleurs, le congressiste souhaite minimiser l'impact environnemental de ses activités. Les organisations exigent maintenant des événements verts. Gare à ceux qui voudront ignorer le courant écolo: ils perdront des clients.

"C'est une tendance lourde, croit Andrée Courteau, PDG de Tourisme Laval. La société a pris le virage du développement durable. On essaie de l'appliquer à différents secteurs, et en tourisme d'affaires, c'est la même chose."

Pour s'ajuster à ces nouvelles réalités, les emplois ont évolué. La formation aussi.

La Presse a rencontré plusieurs intervenants qui nous racontent leurs métiers. Suivez-nous derrière les portes de l'industrie des congrès.

Pour en savoir plus:

www.workopolis.com

(sur la page d'accueil utilisez Recherche rapide ou les liens RapidEmploi)

Pour avoir une description du poste:

www.monemploi.com