La vive concurrence a forcé Matériaux à bas prix à invoquer la loi de faillite. Elle jouera sa survie lundi prochain.

La vive concurrence a forcé Matériaux à bas prix à invoquer la loi de faillite. Elle jouera sa survie lundi prochain.

La chaîne de Rivière-du-Loup, en affaires depuis plus de 20 ans et qui a compté jusqu'à 17 magasins au Québec et en Ontario, vient de déposer un concordat qu'elle soumettra en effet à l'approbation de ses créanciers, le 17 septembre prochain.

Stéphane Gauvin, responsable de ce dossier chez les syndics Raymond Chabot, de Rimouski, recommande d'accepter le concordat de Matériaux à bas prix même si les créanciers non garantis ne toucheront que 10% du montant de leurs factures.

Si le détaillant de matériaux doit faire faillite, ce sera pire car les créanciers perdront tout. Par contre, une fois restructurée après le concordat, la chaîne pourrait poursuivre ses activités avec une douzaine de magasins, dont 10 au Québec, et garder sa centaine d'employés, dit le syndic Gauvin.

À quelques jours du vote, les créanciers semblent d'ailleurs favorables au concordat, croit Stéphane Gauvin.

Matériaux à bas prix a dû fermer cinq magasins au cours des deux dernières années après avoir perdu des clients grossistes et des franchisés. Cela a fait chuté le chiffre d'affaires de 47% cette année, par rapport aux 33,1 millions de 2005, en plus de gruger les liquidités, ajoute Stéphane Gauvin.

La concentration accrue des activités dans les grands centres urbains, dont la région de Montréal, n'a pas aidé à la rentabilité. Après avoir misé sur les bas prix et la qualité moindre, la chaîne a amélioré sa gamme de produits, mais elle a alors dû affronter de grands concurrents comme Rona, explique Stéphane Gauvin.

Les créanciers garantis de la chaîne de matériaux comprennent la Banque Royale (1,1 million), Citicorp Finance et les fournisseurs de machinerie Caterpillar et Hewitt. La Banque de développement du Canada détient de son côté une hypothèque de second rang.

Le Journal de Montréal et Distribution Transcontinental font partie de leur côté des créanciers non garantis.