La biotech lavalloise Neptune Technologies et Bioressources (V.NTB) songe à un destin dans l'alimentaire pour son produit vedette, le NKO.

La biotech lavalloise Neptune Technologies et Bioressources [[|ticker sym='V.NTB'|]] songe à un destin dans l'alimentaire pour son produit vedette, le NKO.

On savait déjà qu'elle était en pourparlers avec des pharmaceutiques pour faire du supplément alimentaire contenant des Omega-3 un médicament, mais André Godin, vice-président finances de l'entreprise, confirme que des négociations sont en cours qui permettraient d'intégrer le NKO dans un produit alimentaire de grande consommation.

La diffusion de cette huile marine pourrait alors prendre, à terme, une envergure «extrêmement importante», selon M. Godin.

Neptune serait en pourparlers avec un certain nombre de multinationales, qu'elle refuse de nommer. On sait cependant que Neptune s'est récemment arrogé les services sur conseil d'administration du pdg de Danone Eaux Canada, Thierry Houillon.

En théorie, le NKO pourrait être ajouté à plusieurs produits alimentaires de base, comme le yogourt, le lait, la margarine ou encore les oeufs, bien que le «défi technologique» pour neutraliser le goût et l'odeur de cette huile tirée du krill, une forme de plancton, soit considérable.

L'équipe scientifique de Neptune travaillerait dès à présent à cette tâche.

Selon André Godin, une entente avec un partenaire, soit dans le pharmaceutique ou l'alimentaire, sera annoncée avant la fin de l'année 2007, «peut-être avant le début de l'été».

Le titre de Neptune a fortement crû en Bourse récemment, ce que M. Godin attribue aux attentes positives du marché à l'approche de la conclusion de l'exercice fiscal prévue pour mai 2007. À 7,60$, il s'échange maintenant plus de 3$ plus cher qu'en janvier dernier.

«Aucun progrès décisif n'a été réalisé récemment, mais il est certain que les négociations avancent très bien. On travaille fort pour respecter notre timeline», indique M. Godin.

Neptune continue aussi parallèlement de négocier avec une douzaine de sociétés pharmaceutiques, dont des multinationales. Elle négocierait sérieusement avec six d'entre elles. Dans l'hypothèse où une entente devait se conclure de ce côté-là, la société céderait ses droits sur son huile marine, de façon à ne pas assumer les risques que comporte un processus d'approbation auprès des institutions gouvernementales.

«Le processus pour faire du NHK un médicament est beaucoup plus long et périlleux que celui pour le faire reconnaître comme aliment, et on n'est pas prêt à assumer les risques financiers que ça comporte», explique le vice-président finances de Neptune.

À l'heure actuelle, le NHK est vendu comme supplément alimentaire dans des pharmacies et des magasins de santé naturelle en Amérique du Nord – le plus important marché est les Etats-Unis -, en Asie et en Europe. Il aurait rapporté cette année entre 8 et 9 M$ à Neptune.