Certaines institutions financières pourraient annoncer des changements à leur politique en matière de frais d'utilisation des guichets automatiques bancaires, a laissé entendre lundi le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty.

Certaines institutions financières pourraient annoncer des changements à leur politique en matière de frais d'utilisation des guichets automatiques bancaires, a laissé entendre lundi le ministre fédéral des Finances, Jim Flaherty.

Le ministre a eu une rencontre à huis clos avec les cadres des six plus grandes banques concernant les frais exigés de leurs clients quand ceux-ci utilisent le guichet d'une banque concurrente.

À la suite de la rencontre, M. Flaherty s'est dit particulièrement préoccupé par l'impact de ces frais sur les Canadiens pauvres, les étudiants et les personnes âgées.

«Je m'attends à ce que certaines des banques répondent aux inquiétudes des Canadiens», a-t-il dit après sa rencontre avec les représentants des six grandes banques canadiennes.

C'est le chef néo-démocrate Jack Layton qui a lancé un débat sur les frais des guichets en janvier dernier.

M. Layton soutient que les Canadiens paient plus de 400 M$ par an en frais de guichets. Aussi, ces frais par transaction seraient beaucoup plus élevés au Canada qu'aux États-Unis et en Grande-Bretagne, notamment.

À l'étonnement du milieu bancaire, le ministre conservateur Jim Flaherty s'est emparé des arguments du chef néo-démocrate.

Vendredi dernier, le président de la Banque Royale soutenait que le débat est trompeur et «trop politisé».

Et si ce débat menait à des règles tarifaires spéciales pour les guichets automatisés, «les Canadiens pourraient voir toutes sortes d'effets contraires» sur les services bancaires auxquels ils ont accès, y compris des frais majorés ailleurs, plaidait, Gordon Nixon.

M. Flaherty a affirmé lundi que cette question n'avait pas été débattue à la rencontre, mais il s'est dit confiant que les banques ne feraient pas cela. Il a même parlé d'une «bonne relation de travail» avec les dirigeants des banques.

Le ministre s'est dit inquiet, notamment pour les étudiants sur les campus qui n'ont souvent pas le choix puisqu'une seule institution y a un guichet.

La critique néo-démocrate sur la question, Judy Wasylycia-Leis a dit espérer que de meilleurs règlements encadrent le secteur bancaire. «J'espère qu'au bout du compte, on verra un réel mouvement de la part des banques. Et si elles refusent, je m'attends à voir le ministre agir en fonction de l'autorité qu'il a.»

«Je crains qu'il y ait de la résistance de la part des banques, a-t-elle poursuivi, sinon M. Flaherty aurait pu quitter la réunion avec un message beaucoup plus clair pour nous.»