La Réserve fédérale américaine (Fed) a, comme l'espéraient les marchés, abaissé mercredi son taux directeur d'un demi-point à 3%, en notant les tensions «considérables» persistant sur les marchés financiers et les risques qui pèsent sur la croissance.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a, comme l'espéraient les marchés, abaissé mercredi son taux directeur d'un demi-point à 3%, en notant les tensions «considérables» persistant sur les marchés financiers et les risques qui pèsent sur la croissance.

«Les marchés financiers restent soumis à des tensions considérables et le crédit a continué de se resserrer pour certains ménages et certaines entreprises», a noté le Comité de politique monétaire (FOMC) dans son communiqué, publié à l'issue d'une réunion de deux jours.

De plus, «les dernières informations font état d'une aggravation de la contraction immobilière et d'un certain affaiblissement des marchés du travail», a répété la banque centrale.

Cette décision a été saluée par les marchés, qui espéraient que la Fed ne décevrait pas leurs attentes d'une baisse d'un demi-point pour contrer les risques d'une récession. La Bourse de New York est ainsi repartie à la hausse peu après la publication du communiqué.

La banque centrale a également abaissé d'un demi-point son taux d'escompte, utilisé en cas de situations d'urgence, pour le ramener à 3,50%.

La baisse des taux décidée mercredi, combinée avec les précédents mesures d'assouplissement de la politique monétaire, «devrait aider à promouvoir une croissance modérée à terme» et à «atténuer les risques pour l'économie», a estimé la banque centrale.

La Fed avait déjà abaissé en urgence son taux directeur de trois-quarts de points le 22 janvier, pour faire face à l'affaiblissement des perspectives économiques et à la détérioration des marchés financiers.

Cependant «il reste des risques négatifs pour la croissance», a martelé le FOMC.

C'est pourquoi la banque centrale a redit qu'elle allait «continuer à évaluer les effets qu'ont les événement financiers, notamment sur les perspectives économiques», et qu'elle était prête à «agir en temps voulu, et si besoin est, pour contrer ces risques».

La Fed a rappelé qu'elle s'attendait à une «modération» de l'inflation dans les trimestres à venir, mais qu'elle allait devoir suivre «de près» les développements sur ce front.

La décision de baisser les taux a été approuvée par tous les membres présents sauf un: le président de la banque de réserve de Dallas, Richard Fisher, aurait préféré que la Fed laisse ses taux inchangés.