Au moins, il y a une bonne nouvelle dans la déprime actuelle.

Au moins, il y a une bonne nouvelle dans la déprime actuelle.

Les prix de l'énergie - dont le pétrole - et de certains métaux ont reculé sensiblement lundi, la tourmente sur les places boursières alimentant la crainte que la demande pour les ressources naturelles ne baisse en cas de récession mondiale.

Sur le marché pétrolier, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 87,77 $ US, en baisse de 1,46 $ US. Il est tombé à 87,55 $ US, un creux depuis la mi-décembre.

Le New York Mercantile Exchange (Nymex) était fermé en raison d'un jour férié, en hommage à Martin Luther King.

Depuis son sommet de 100,09 $ US atteint le 3 janvier, le brut a tout de même chuté d'environ 11%.

«Il semble que les craintes économiques l'emportent à présent sur tous les facteurs ou toutes les tendances haussières qui avaient fait grimper les prix (du brut) à des niveaux records en début de mois», ont remarqué les analystes de la maison de courtage Sucden.

Ainsi, à l'approche d'une réunion de l'Opep le 1er février à Vienne, les pays consommateurs continuaient de réclamer plus de brut au cartel pétrolier, qui semblait pour l'heure sourd à ces appels.

«Il faut que l'offre soit augmentée pour que le marché international soit approvisionné en pétrole» correctement, a déclaré lundi le secrétaire américain à l'Énergie, Samuel W. Bodman, en marge d'une conférence sur les énergies nouvelles et renouvelables à Abou Dhabi.

Le prix du gaz naturel, pour sa part, se repliait de plus de 4% sur le marché NGX, lundi à Calgary.

Le secteur industriel et commercial accaparent 43% de la consommation de gaz naturel aux États-Unis. Même réaction sur le marché des métaux: le cours du cuivre a reculé au cours des trois dernières séances.

Lundi, le prix de ce métal utilisé surtout dans le secteur de la construction fondait de 3,9% à Londres.

Selon la Banque BNP Paribas, le cours du cuivre a chuté au cours des trois dernières récessions. Si bien que les experts s'attendent à d'autres reculs dans la foulée d'un ralentissement de la construction.

«La croissance plus faible aux États-Unis, en Europe et au Japon, et le fait que la Chine resserre les conditions du crédit impliquent qu'il n'y aura pas de soutien pour la demande», affirme David Thurtell, analyste chez BNP Paribas.