Il n'y a pas à dire, les premiers mois de Dick Evans en tant que président et chef de la direction d'Alcan (T.AL) n'auront pas été de tout repos.

Il n'y a pas à dire, les premiers mois de Dick Evans en tant que président et chef de la direction d'Alcan [[|ticker sym='T.AL'|]] n'auront pas été de tout repos.

«Ça a été une année très occupée, en partie parce qu'il y a eu énormément d'acquisitions dans le secteur des mines et du métal, et beaucoup de rumeurs, d'inquiétudes et d'enjeux autour de ça», souligne le dirigeant de 59 ans en entrevue.

Les rumeurs n'ont jamais vraiment cessé dans le cas d'Alcan, mais M. Evans assure qu'il y a eu «beaucoup plus de fumée que de réalité» dans tout ça.

«Pendant toute cette période, le prix de notre action n'a jamais reflété une prime d'acquisition, ce qui est le meilleur indicateur pour détecter s'il se passe quelque chose.»

Selon les données compilées par l'agence Bloomberg, quelque 975 fusions et acquisitions d'une valeur de 175 milliards de dollars américains ont été proposées depuis le début de l'année dans le secteur des mines et métaux.

Dick Evans, né en Oregon, dans le nord-ouest des États-Unis, est officiellement entré en poste en mars dernier comme président et chef de la direction d'Alcan, en remplacement de Travis Engen.

Il a joint les rangs du groupe québécois en 1997 après une carrière de 27 ans chez Kaiser Aluminium, qui l'a fait voyager un peu partout dans le monde. C'est par hasard qu'il a découvert le monde de l'aluminium à la fin des années 60, après avoir reçu une bourse d'étude d'Alcoa.

Parmi ses premiers gros défis comme président d'Alcan, Dick Evans a eu à régler les derniers accrocs liés à l'acquisition de la française Pechiney en 2003. Une intégration complétée à 100% aujourd'hui, dit-il.

" C'est finalisé, tout a été terminé au début de 2006, soutient le dirigeant. Il y a des moments où ça a été difficile; Pechiney avait d'excellents actifs et d'autres pas très bons, dont certains que nous avons vendus. "

Dick Evans se plaît beaucoup à Montréal, même s'il ne parle pas français. Sa femme Gretchen, une artiste et designer d'intérieur, apprécie grandement la métropole à cause de la scène artistique vibrante qu'on y trouve, confie-t-il. Le couple déménagera d'ici quelques mois dans une maison située sur le Mont-Royal, présentement en rénovation.

M. Evans ne peint pas de tableaux comme sa femme, mais il est néanmoins un grand fan de photographie. Il collectionne aussi les tableaux de divers artistes québécois, comme le peintre René Richard.

«Mon sport, c'est la pêche à la mouche», admet-il cependant avec une pointe d'humour.

Alcan présentera ses résultats de fin d'année le 31 janvier prochain. Au troisième trimestre, l'entreprise a enregistré un bénéfice net de 456 millions de dollars.