Les secteurs manufacturiers du Québec et de l'Ontario sont durement touchés par la force du dollar canadien. L'année à venir pourrait être encore pire avec la hausse prévue des taux d'intérêt et un possible ralentissement du marché de l'emploi.

Les secteurs manufacturiers du Québec et de l'Ontario sont durement touchés par la force du dollar canadien. L'année à venir pourrait être encore pire avec la hausse prévue des taux d'intérêt et un possible ralentissement du marché de l'emploi.

Il y a eu plus de faillites personnelles au Canada en mai dernier qu'en mai 2006, rapporte une étude de CIBC World Markets publiée jeudi.

Cette hausse de 0,8 %, la première depuis novembre 2005, survient alors que la Banque du Canada risque fort d'augmenter le taux d'intérêt directeur.

Sur une base annuelle, le nombre de faillites canadiennes a cependant diminué de 4,1 %, une baisse largement attribuable à la vigueur de l'Alberta, sans qui la diminution aurait été de seulement 2 %.

CIBC prévoit une hausse de 3 % du nombre de faillites dans les 6 à 12 prochains mois.

Le Québec et l'Ontario durement touchés

Au Québec et en Ontario, que l'on regarde sur une base mensuelle ou annuelle, les faillites ont augmenté. Au Québec, la hausse est de 2,1 % en juin 2006 à mai 2007 par rapport à 2005-2006, alors qu'elle est beaucoup moins importante en Ontario (0,4 %).

Le Québec est également la seule province où les faillites commerciales sont en hausse. Celles-ci ont augmenté de 9,1 % sur un an, alors qu'elles ont diminué de 8,1 % au niveau national.

Benjamin Tal, économiste chez CIBC, s'attend à ce que le Québec et l'Ontario connaissent les plus importantes hausses de faillites dans la prochaine année, à cause de «la hausse récente de la valeur du dollar et de son effet négatif sur les secteurs manufacturiers de ces deux provinces».

D'autres signes inquiétants

Le nombre de propositions de faillite, «un signe possible d'une augmentation des faillites à venir», a augmenté de 14,9 % en mai 2007, comparativement à mai 2006. Cette hausse est la plus forte depuis la récession de 2001.

Les soldes de carte de crédit impayés depuis plus de 120 jours sont également en hausse, atteignant en mai des proportions non égalées depuis le début de 2002.

Quant à la radiation de prêts à terme, elle est aussi «clairement dans une tendance à la hausse», tendance qui devrait aussi être observée dans les marges de crédit prochainement, souligne la CIBC.