Quebecor Média a annoncé, jeudi, son intention de présenter une offre majorée entièrement en espèces visant l'achat de la totalité des parts de fiducie émises et en circulation de la fiducie de revenu Osprey Media, au prix de 8,45 $ par part.

Quebecor Média a annoncé, jeudi, son intention de présenter une offre majorée entièrement en espèces visant l'achat de la totalité des parts de fiducie émises et en circulation de la fiducie de revenu Osprey Media, au prix de 8,45 $ par part.

Au total, cette nouvelle proposition s'élève à 414 M$.

Cette offre, dont l'échéance est fixée au 3 août, surpasse une offre concurrente de Black Press, de Victoria, en Colombie-Britannique, qui est prête à verser 8,25 $ par part d'Osprey.

Quebecor Média a avisé Osprey Media plus tôt jeudi de sa proposition de modifier les modalités de son offre annoncée antérieurement visant l'achat des parts au prix de 7,25 $ en espèces par part. La nouvelle offre est donc supérieure de 16,6 % à la précédente.

En vertu de son entente avec Osprey, Quebecor avait jusqu'à jeudi après-midi pour égaler ou surpasser une offre rivale.

«Quebecor Média espère que le conseil des fiduciaires d'Osprey Media, après avoir examiné de bonne foi l'offre modifiée, déterminera que l'offre annoncée antérieurement de Black Press visant l'achat de toutes les parts au prix de 8,25 $ en espèces par part ne constitue plus une proposition supérieure», a indiqué l'entreprise par voie de communiqué.

Plus tôt jeudi, un tribunal de l'Ontario avait rejeté la requête de Quebecor Média dans laquelle la société réclamait que soit bloquée l'offre de Black Press pour Osprey Media.

Quebecor soutenait que l'offre de Black Press devait être jugée irrecevable parce que Black Press avait supposément conclu des «accords» ou des «arrangements» avec l'éditeur torontois Torstar pour préparer son offre d'achat sur Osprey.

Selon Quebecor, l'accord moratoire que tous les acheteurs potentiels d'Osprey devaient signer leur interdisait de conclure des accords avec des tierces parties en vue d'acquérir la fiducie de revenu. Black Press et Torstar doivent être considérées comme des entités séparées même si Torstar est actionnaire à hauteur de 19,4 % de Black, a expliqué la semaine dernière à la Presse Canadienne Luc Lavoie, vice-président de Quebecor, dans un entretien téléphonique.

Jeudi, le juge Colin Campbell a toutefois rejeté ces allégations de Quebecor, estimant qu'aucune preuve à cet effet n'avait été présentée.

Il a aussi conclu que rien ne démontrait que Black Press avait fait une offre seulement pour permettre à Torstar de mettre la main sur les actifs d'Osprey, comme le prétendait Quebecor, ni qu'Osprey avait violé l'entente de soutien qui la liait à Quebecor.

Le magistrat a décidé que les gestes du conseil d'administration d'Osprey avait été «corrects et raisonnables».

Quebecor Média avait signé une entente avec le fonds de revenu Osprey en mai pour se porter acquéreur de ce dernier pour 7,25 $ par part. Cette offre avait été surpassée par l'offre de Black Press, qui était prête à verser 8,25 $ par part.

Osprey possède entre autres 20 quotidiens régionaux et 34 autres journaux, de même que d'autres publications tel que des magazines.