Qui gagnera le Super Bowl dimanche : les Colts ou les Bears ? Aucune des deux équipes. Cette année plus que jamais, le vrai vainqueur sera l'environnement.

Qui gagnera le Super Bowl dimanche : les Colts ou les Bears ? Aucune des deux équipes. Cette année plus que jamais, le vrai vainqueur sera l'environnement.

La NFL organise son premier Super Bowl «zéro carbone». La société d'énergie renouvelable Sterling Planet lui fera don de crédits de gaz à effet de serre, qui permettront de neutraliser la quantité de gaz carbonique (CO2) rejetée dans l'air de Miami durant le match.

La NFL fera aussi amende honorable pour la pollution atmosphérique du pavillon NFL Experience, selon les calculs du U.S. Department of Energy.

Après le match, la NFL ne regagnera pas immédiatement ses quartiers généraux à New York: elle plantera 3000 arbres dans le sud de la Floride. «Ça représente environ trois fois le niveau des émissions de CO2 pendant la semaine du Super Bowl, exception faite du transport pour se rendre à Miami», dit Jack Groh, directeur du programme environnemental de la NFL.

La NFL se préoccupe de l'environnement depuis 14 ans. En 2005, elle a planté ses 1500 premiers arbres à Jacksonville, ville hôtesse du Super Bowl. L'an dernier, à Detroit, le nombre est passé à 2500.

La plus grande ligue de sport professionnel en Amérique du Nord ne fait pas que dans le reboisement. Elle donne la nourriture qui n'a pas été consommée cette semaine par ses invités à Second Harvest, qui la distribuera à des organismes de charité de la région de Miami.

La NFL offrira ses articles de bureau, ses pancartes, ses fournitures et le reste de ses articles promotionnels à des organismes sans but lucratif.

«Après le Super Bowl, nous conservons tout notre matériel dans un entrepôt, dit M. Groh. Les organismes peuvent l'utiliser pour leurs opérations ou le vendre aux enchères afin d'amasser des fonds. Nous estimons avoir payé 100 000 $ US pour ces fournitures, mais leur valeur marchande est plus élevée. Par exemple, un drapeau aux couleurs du Super Bowl a peut-être coûté un dollar à produire, il peut rapporter 300 $ US lors d'une vente aux enchères.»

Les coûts du programme environnemental de la NFL ne sont pas exorbitants. Cette année, ils s'élèvent à 250 000 $US, le dixième du prix demandé pour une publicité de 30 secondes à la télévision pendant le Super Bowl. «Ce n'est pas une question d'argent mais de volonté», dit M. Groh.

Les Colts et les Bears n'ont pas encore foulé le terrain du Dolphins Stadium que Jack Groh pense déjà au prochain Super Bowl, qui aura lieu au domicile des Cardinals, en Arizona.

«Nous savons que la conservation de l'eau est un enjeu environnemental important dans cet État, dit-il. Nous avons déjà des discussions afin de savoir comment nous pouvons minimiser l'impact de notre présence sur ce plan.»

La NFL n'est pas la seule organisation sportive à se soucier de l'environnement. En 2007, la série IndyCar roulera à l'éthanol. Selon Forbes, le comité organisateur de la dernière Coupe du monde de soccer a pris des mesures pour neutraliser l'émission de 100 000 tonnes de CO2. La Coupe du monde n'a finalement causé l'émission que de 92 000 tonnes. Le mouvement olympique n'est pas en reste: environ 70% des émissions causées pendant les Jeux olympiques de Turin, en février 2006, ont été neutralisées.

Et la Ligue nationale de hockey ? Le circuit Bettman n'a pas de programme environnemental.