Le géant québécois du secteur des transports Bombardier (T.BBD.B) a recommandé que plusieurs de ses appareils Q400 à turbopropulsion demeurent au sol, mercredi, quelques heures après qu'un appareil de la société Scandinavian Airlines (SAS) se fut posé en catastrophe avec 52 personnes à bord, à Vilnius, en Lituanie.

Le géant québécois du secteur des transports Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]] a recommandé que plusieurs de ses appareils Q400 à turbopropulsion demeurent au sol, mercredi, quelques heures après qu'un appareil de la société Scandinavian Airlines (SAS) se fut posé en catastrophe avec 52 personnes à bord, à Vilnius, en Lituanie.

Il s'agissait du deuxième incident du genre en trois jours, un autre appareil de SAS ayant été contraint d'atterrir d'urgence, au début de la semaine, au Danemark.

Bombardier et Goodrich, manufacturier du train d'atterrissage du Q400, recommandent que soient inspectés les aéronefs qui ont décollé et atterri plus de 10 000 fois. Cela représente environ 60 des 160 Q400 en service à travers le monde.

Un Bombardier Q400 appartenant à SAS avec 52 personnes à bord, dont quatre membres d'équipage, a dû se poser en catastrophe, mercredi, à l'aéroport de Vilnius, en Lituanie. L'une des ailes de l'appareil a heurté le sol, le train d'atterrissage droit n'ayant pu être abaissé.

Les pilotes ont tenté de poser l'appareil sur ses roues avant et gauche, en l'absence du train d'atterrissage droit, ont affirmé des responsables de l'aéroport.

Personne n'a été blessé au cours de l'incident.

Dimanche, un appareil semblable de la même ligne aérienne avec 77 personnes à bord, dont quatre membres d'équipage, a eu un accident en se posant sur une piste de l'aéroport d'Aalborg, au Danemark, son train d'atterrissage s'étant rompu en touchant le sol. L'incident a fait une dizaine de blessés légers.

SAS a connu toute une série d'incidents avec plusieurs de ses 33 appareils de ce type.

Bert Cruickshank, porte-parole de Bombardier, a affirmé mercredi qu'il était encore trop tôt pour dire ce qui était arrivé exactement.

«Nos gens des services techniques et de la sécurité des produits travaillent de concert avec l'opérateur et avec les autorités», a-t-il déclaré à la Presse Canadienne.

Par voie de communiqué, Bombardier a fait savoir qu'«un représentant de la sécurité aérienne (du constructeur) se rendra sur les lieux du second incident afin de soutenir les autorités locales dans leur enquête».

La société québécoise a également dit avoir informé le ministère fédéral des Transports de la situation et travailler de concert avec lui «afin de déterminer les correctifs additionnels appropriés, le cas échéant».

À la Bourse de Toronto, mercredi après-midi, le cours de l'action de Bombardier était de 6,25 $, en baisse de 15 cents ou 2,34 % par rapport au taux de clôture de la veille.

«La famille d'appareils à turbopropulsion de Bombardier a une solide en terme de qualité, et nous ne croyons pas que ces incidents puissent avoir des implications matérielles à long terme», a affirmé Benoît Poirier, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins, dans une note envoyée à des clients.

M. Poirier a fait remarquer que Bombardier devait livrer 44 appareils de type Q400 à des clients de partout dans le monde entier, au cours de l'exercice fiscal 2008, 40 en 2009 et 42 en 2010.

Le Q400, qui est assemblé à Toronto à l'usine de Havilland de Bombardier, n'en est pas à sa première faiblesse technique. Au cours des derniers mois, ses ennuis ont notamment défrayé la manchette au Japon.

Le Q400 fait partie de la série des appareils Dash 8 mise en marché par le constructeur de Havilland Canada, qui, au début des années 1990, a été racheté de Boeing par Bombardier.

SAS a immobilisé 27 appareils Q400, et Austrian Airlines a fait de même pour huit de ses avions. Horizon Air, un transporteur régional appartenant à Alaska Air Group, a de son côté pris une décision du même ordre et annulé 100 vols, mercredi, en attendant des résultats d'inspection.

Le transporteur torontois Porter a affirmé que ses activités n'étaient pas perturbées parce que ses Q400 ont effectué 2000 vols ou moins et disposent des plus récents trains d'atterrissage.