Président et chef de la direction de Victhom Bionique Humaine (T.VHB) depuis un peu moins d'un an, Benoît Huet assure qu'il se fait un devoir de répondre à tous les appels et à tous les courriels venant des actionnaires de la compagnie. La question Que se passe-t-il avec l'action de Victhom ?, il l'a entendue plus d'une fois.

Président et chef de la direction de Victhom Bionique Humaine [[|ticker sym='T.VHB'|]] depuis un peu moins d'un an, Benoît Huet assure qu'il se fait un devoir de répondre à tous les appels et à tous les courriels venant des actionnaires de la compagnie. La question Que se passe-t-il avec l'action de Victhom ?, il l'a entendue plus d'une fois.

Il y a un an, l'action de la société qui a inventé la jambe bionique - le Power Knee - valait un peu plus de 1 $. Aujourd'hui, elle peine à se maintenir au-dessus de 30 cents.

Benoît Huet n'arrive pas à mettre le doigt sur le bobo.

«Jamais, l'entreprise n'aura été dans une aussi bonne position. Nous avons restructuré nos opérations pour nous concentrer sur un nombre limité de projets. Il n'y a pas si longtemps encore, nous menions sept projets de front. C'était insoutenable», constate M. Huet en assurant que l'action allait se redresser «à un moment donné.»

La restructuration a laissé des traces. Une quarantaine de postes ont été rayés de la carte.

De l'avis du président et chef de la direction, le management précédent avait créé des attentes «très très élevées» au sujet des retombées pour l'entreprise des premières ventes de la jambe bionique. De «faux espoirs» ont été entretenus.

«Il a fallu remettre les horloges à la bonne heure et dire les vraies choses aux actionnaires.»

Les «vraies choses»

Ces «vraies choses» dont fait mention Benoît Huet, c'est que les revenus tirés de la vente du Power Knee ne commenceront à garnir les coffres de Victhom qu'à compter de 2008, donc «plus tard qu'il avait été mentionné par l'ancien management.»

Née en 1999 d'une idée du fondateur de Victhom, Stéphane Bédard - aujourd'hui vice-président exécutif et chef de l'exploitation de l'entreprise - et pour laquelle pas moins de 20 millions $ ont été investis, la jambe bionique a été commercialisée partout dans le monde l'automne dernier. Elle est vendue au coût de 100 000 $.

«Nous ne nous attendons pas à obtenir des chiffres mirobolants en 2007. Combien en vendrons-nous ? Quelques centaines. Il faut comprendre que le cycle de vente de la jambe bionique est lent. Notre distributeur, Ossun, est toujours en pourparlers avec les gouvernements pour qu'ils remboursent les acheteurs de la jambe artificielle», souligne M. Huet en indiquant qu'il ne voyait pas pourquoi les gouvernements ne rembourseraient pas le coût d'acquisition du Power Knee puisqu'ils le font déjà pour un produit concurrent.

Neurostep

Au début de l'année, Victhom a réalisé une opération de financement qui lui a permis d'amasser 12,3 millions $.

La semaine dernière, le Fonds de solidarité FTQ - l'un des principaux actionnaires de Victhom - annonçait qu'il investisait 5 millions $ dans la compagnie. La majeure partie de ces sommes sera investie dans la poursuite des essais cliniques de sa technologie Neurostep.

L'entreprise de Saint-Augustin-de-Desmaures a développé une technologie qui permet, grâce à une intelligence artificielle - la neurostimulation - d'améliorer la qualité de vie de gens souffrant de dysfonctions physiques (troubles de la démarche, apnée du sommeil, obésité, etc.)

Un dispositif bionique comprenant un module d'intelligence artificielle, des capteurs et des stimulateurs, le Neurostep est implanté dans le corps de la personne et branché sur un nerf.

Victhom a récemment entrepris des essais cliniques auprès de cinq patients qui, à la suite d'un accident cérébrovasculaire, sont incapables de marcher.

«Ces essais cliniques vont durer de 18 à 20 mois et ensuite nous allons tester Neurostep auprès d'un groupe de 30 à 40 personnes avant de faire enregistrer le produit», expose Benoît Huet.

Par ailleurs, Victhom mène également des expériences auprès d'animaux pour tester la technologie de la neurostimulation pour contrer l'apnée du sommeil.