Mary F. Sammons avait bien des raisons de sourire jeudi. Après des années de scandales financiers et de mauvais résultats, la chaîne de pharmacies qu'elle dirige peut enfin regarder l'avenir avec plus de certitudes.

Mary F. Sammons avait bien des raisons de sourire jeudi. Après des années de scandales financiers et de mauvais résultats, la chaîne de pharmacies qu'elle dirige peut enfin regarder l'avenir avec plus de certitudes.

Selon des analystes, la dirigeante de 60 ans aura été l'un des principaux architectes de la mégatransaction conclue avec le Groupe Jean Coutu.

Il s'agit là d'une belle victoire pour Mary F. Sammons, arrivée chez Rite Aid en 1999 alors que l'entreprise était au plus bas. À l'époque, la société nageait en pleine tourmente judiciaire et perdait des tonnes d'argent, après que l'ancien PDG Martin Grass et d'autres dirigeants eurent manipulé les états financiers.

Nommée chef de l'exploitation, Mme Sammons a contribué à ramener péniblement Rite Aid vers la rentabilité, rappelle Meredith Adler, de la firme Lehman Equity Research, qui suit de près la société.

«Elle est excellente. Je crois que les gens oublient à quel point ç'a été difficile quand elle est devenue PDG. Très, très difficile. Il y avait l'endettement, la fraude. Pendant neuf mois, ils n'avaient pas de documents, et malgré ça ils devaient affronter les gens de la communauté financière. Le moral était au plus bas», dit l'analyste, jointe à New York.

Avant d'atterrir dans le monde des affaires, Mary F. Sammons se destinait à enseigner le français.

Elle se retrouve plutôt à la tête qu'une pharmacie qui exploite aujourd'hui quelque 3317 succursales dans 27 États américains et compte plus de 70000 employés. Il s'agit de la troisième chaîne en importance aux États-Unis. Et si la transaction avec Jean Coutu est approuvée par la Federal Trade Commission, Rite Aid comptera environ 5000 magasins en tout et un chiffre d'affaires de plus de 27 milliards.