Aux prises avec une lourde dette et des ventes en chute libre, le fabricant de baignoires et de spas Maax a fait savoir mardi qu'il n'avait pas remboursé les intérêts dus le 15 décembre sur un prêt de 150 M$ US consenti par un de ses créanciers.

Aux prises avec une lourde dette et des ventes en chute libre, le fabricant de baignoires et de spas Maax a fait savoir mardi qu'il n'avait pas remboursé les intérêts dus le 15 décembre sur un prêt de 150 M$ US consenti par un de ses créanciers.

Ce n'est pas encore un défaut de paiement, a précisé hier le vice-président à la direction et responsable des finances, Denis Aubin.

L'entreprise dispose d'une période de grâce de 30 jours et elle entend l'utiliser pour faire avancer les discussions en cours avec l'ensemble de ses créanciers, a-t-il expliqué.

«Nous ne voulions pas à ce stade-ci des discussions avantager un créancier par rapport à un autre.»

Maax a aussi fait savoir qu'elle contrevient probablement à la Convention de crédit qui la lie à ses créanciers, et qui stipule que son bénéfice d'exploitation ne peut pas être inférieur à 33 M$ US pour les 12 derniers mois.

Les résultats du trimestre terminé le 30 novembre devraient faire la preuve de cet autre manquement, une fois qu'ils auront été vérifiés.

Depuis qu'un groupe d'investisseurs privés mené par la firme J.W. Child, de Boston, a racheté la firme fondée par la famille Poulin, de la Beauce, en 2004, l'entreprise a connu toutes sortes de problèmes qui l'ont empêchés de rembourser la dette contractée pour son acquisition.

Maax souffre surtout du ralentissement immobilier aux États-Unis, où les consommateurs qui luttent pour garder leur maison ne pensent guère aux baignoires et aux spas haut de gamme offerts par l'entreprise.

L'augmentation du prix du pétrole a aussi augmenté considérablement le coût de ses matières premières (résine, acrylique), de même que le coût de transport de ses produits.

Le vice-président de Maax assure toutefois que l'entreprise est encore en bonne position. «Tous nos concurrents ont vécu la même chose et nous avons réussi à préserver nos marges.»

Selon lui, le problème de Maax est sa dette trop élevée. «L'objectif est de restructurer le bilan pour permettre à l'entreprise de continuer à croître lorsque le marché reprendra.»

Maax a ainsi entrepris des discussions avec l'ensemble de ses créanciers dont le principal est Brookfield Bridge Lending Fund, de Toronto.

L'entreprise a aussi révisé l'ensemble de ses opérations, un exercice qui s'est soldé par la fermeture de six usines et le licenciement de plus d'un millier d'employés.

Du côté des opérations, la restructuration est à peu près terminée, selon Denis Aubin. Il n'y a pas d'autres fermetures ou mises à pied massives à prévoir, a-t-il dit.

Les nouveaux propriétaires de Maax ont payé leur acquisition 500 millions US en 2004. Depuis, le chiffre d'affaires annuel est passé de 624 M$ CAN à 472 M$ US en 2007.

Au deuxième trimestre de l'exercice en cours, Maax a rapporté des ventes en baisse de 15% et un bénéfice d'exploitation en chute de 72%.