Le groupe boursier nordique OMX, propriétaire de sept Bourses nordiques et baltes, est convoité depuis des mois par le Nasdaq et l'émirati Borse Dubai.

Le groupe boursier nordique OMX, propriétaire de sept Bourses nordiques et baltes, est convoité depuis des mois par le Nasdaq et l'émirati Borse Dubai.

Jeudi, au terme d'une longue bataille, la Bourse électronique américaine et Borse Dubai ont annoncé un accord global de partenariat visant à prendre le contrôle d'OMX qui serait, à terme, repris par le Nasdaq.

OMX, qui suit depuis plusieurs années une stratégie offensive en Europe septentrionale, détient les bourses de Copenhague, Stockholm, Helsinki, Reykjavik, Riga, Tallinn et Vilnius.

Il est actuellement détenu en majorité par Investor, holding de la très puissante famille suédoise Wallenberg, qui possède 10,7% du capital, suivi par l'État suédois (6,6%), Citigroup Global Markets (6,3%), la banque Nordea (5,2%) et Borse Dubai (4,9%).

L'offre en numéraire qu'avait présentée Borse Dubai le 17 août - et qui est maintenue en vertu de l'accord avec le Nasdaq annoncé jeudi - valorisait OMX à 2,94 milliards d'euros, à 230 couronnes suédoises par action (24,9 euros selon le cours de jeudi).

OMX a depuis longtemps une stratégie ambitieuse d'intégration des marchés de la région nordique, avec le même objectif que celui des grandes places financières: rentabiliser les plateformes de négociation et réduire les tarifs pour les utilisateurs.

Comme le groupe européen Euronext, OMX est un exemple d'intégration transfrontalière réussie: les places disposent d'une plateforme commune et de règles harmonisées tout en ayant une certaine autonomie via leur propre autorité de régulation par exemple.

Seule la Bourse d'Oslo a pour l'instant échappé aux mailles du filet d'OMX, même si ce dernier est parvenu en octobre 2006 à acquérir 10% de la place norvégienne pour 34,2 millions d'euros.

Le groupe, actuellement dirigé par Magnus B”cker, a réalisé l'an passé un chiffre d'affaires de 3,610 milliards de couronnes suédoises (399,3 millions d'euros) et un bénéfice d'exploitation de 1,211 milliard (134 millions). Il emploie 1483 personnes.