Le numéro deux de la téléphonie au Canada, Telus (T.T), laisse tomber l'idée d'une offre d'achat hostile sur BCE en raison des questions réglementaires entourant une fusion.

Le numéro deux de la téléphonie au Canada, Telus [[|ticker sym='T.T'|]], laisse tomber l'idée d'une offre d'achat hostile sur BCE en raison des questions réglementaires entourant une fusion.

«De nombreuses spéculations et incertitudes n'ont cessé de peser sur le marché quant à l'éventuelle présentation, par Telus, d'une nouvelle offre en vue d'acquérir BCE», dit Darren Entwistle. PDG de Telus.

«Après un examen approfondi [...] nous estimons en effet que Telus est une société autonome qui bénéficie d'une combinaison d'avoirs fortement axés sur la croissance et d'une santé financière dont la cote de solvabilité est élevée, et qu'elle continuera, à l'avenir, d'accroître la valeur des investisseurs.»

Le Globe and Mail va plus loin que cela dans son édition de vendredi.

Selon le quotidien torontois, la compagnie de Vancouver a été incapable d'obtenir suffisamment de directives des autorités réglementaires sur la marche à suivre pour rendre la mégafusion acceptable.

Rappelons que Telus voulait acheter Bell mais qu'à la fin de juin, elle invoquait des «lacunes» dans le processus d'achat qui l'empêchaient d'aller de l'avant.

D'ailleurs, depuis que la caisse de retraite des enseignants ontariens Teachers a allongé 42,75 $ par action, elle est seule en piste pour s'approprier BCE.

Pourtant, les analystes du secteur des communications étaient bien nombreux à considérer que l'offre hostile était le joker dans les mains de Telus, car la compagnie pouvait dégager davantage de synergies que des fonds privés. Ils s'attendent à une réponse claire à ce sujet dans les résultats que la compagnie publiera vendredi.

Selon le Globe and Mail, Telus a travaillé en coulisses à Ottawa et tenu des rencontres avec le Bureau de la concurrence dans l'espoir de dégager des lignes directrices lui permettant de faire l'acquisition de Bell.

La question clé se trouvait dans le secteur du sans-fil, où seules Bell, Telus, Rogers détiennent des réseaux.

C'est sans oublier l'obstacle qui se pose avec les 800 M$ de frais de résiliation que Bell aurait à payer si Telus devait la séduire avec sa propre offre d'achat.