Des analystes affirment que l'offre d'achat d'une société minière russe pour la canadienne LionOre (T.LIM) n'est pas menacée, malgré le fait qu'un actionnaire important se soit plaint que les sommets atteints par le cours du nickel rendaient la transaction risquée.

Des analystes affirment que l'offre d'achat d'une société minière russe pour la canadienne LionOre [[|ticker sym='T.LIM'|]] n'est pas menacée, malgré le fait qu'un actionnaire important se soit plaint que les sommets atteints par le cours du nickel rendaient la transaction risquée.

L'actionnaire de Norilsk Nickel Mikhaïl Prokhorov a affirmé jeudi, lors d'une conférence de presse à Moscou, que l'offre bonifiée de 6,8 G$ pour LionOre, annoncée la semaine dernière, était trop généreuse.

Il a reconnu que la transaction présentait des possibilités d'économies d'échelle mais il a estimé que le cours du nickel ne pouvait que baisser après les sommets qu'il a atteints.

Sur les marchés internationaux, le prix du nickel est d'environ 22 $ US la livre.

Dans la course pour l'acquisition de LionOre, Norilsk se mesure à la société anglo-suisse Xstrata, qui vient de prolonger sa propre offre d'achat jusqu'au 7 juin.

Un analyste canadien a rejeté les craintes exprimées par M. Prokhorov, en affirmant que c'était «du vent».

Un autre analyste a pour sa part soutenu que Norilsk est très intéressé à faire cette acquisition à cause du procédé unique dont dispose la compagnie canadienne pour la transformation du minerai.

M. Prokhorov, qui, jusqu'en avril dernier, a été directeur général de la société russe — dont il est toujours administrateur — a affirmé qu'il avait voté en faveur de l'offre initiale.

La semaine dernière, Norilsk a proposé à LionOre 27,50 $ en espèces pour chacune de ses actions.

L'offre de Xstrata est de 25 $ l'action mais son annulation éventuelle s'accompagnerait d'une pénalité de 305 M$.