La Fédération des chambres de commerce du Québec appuie la création d'une bourse du carbone à Montréal mais s'oppose à «l'approche coercitive» contenue dans les propositions du comité parlementaire chargé de l'étude du projet de loi sur la protection de l'environnement.

La Fédération des chambres de commerce du Québec appuie la création d'une bourse du carbone à Montréal mais s'oppose à «l'approche coercitive» contenue dans les propositions du comité parlementaire chargé de l'étude du projet de loi sur la protection de l'environnement.

Selon la FCCQ, il y a urgence pour que le Canada prenne sa place dans le système international de bourses du carbone.

Le gouvernement canadien doit se doter le plus rapidement possible d'un cadre réglementaire qui devrait permettre l'ouverture d'un marché d'échange des crédits de carbone dès cette année, a indiqué le regroupement.

«Plus cette ouverture sera retardée, plus les coûts d'ajustement seront élevés pour le Canada», a affirmé la présidente-directrice générale de la FCCQ, Françoise Bertrand.

La FCCQ est convaincue que Montréal bénéficie déjà de plusieurs atouts pour accueillir rapidement une bourse du carbone.

Le regroupement insiste aussi sur la nécessité d'offrir de la flexibilité aux entreprises pour qu'elles puissent s'adapter aux nouvelles normes environnementales de gaz à effet de serre et considère que le développement d'une bourse du carbone est un moyen flexible et concurrentiel pour atteindre les objectifs fixés de manière durable.

La Bourse de Montréal et celle de Toronto ont déjà annoncé leur intérêt pour créer un tel marché d'échange.

D'autre part, la FCCQ estime qu'afin d'atteindre ses objectifs en matière de réduction de GES, le gouvernement canadien devra s'assurer de la qualité et de la cohérence de la réglementation découlant du projet de loi C-30, Loi modifiant la loi canadienne sur la protection de l'environnement, qui est l'objet d'une troisième lecture.

Le regroupement affirme qu'il souhaite que le projet de loi s'appuie sur les lois du marché plutôt que sur l'intervention de l'Etat.

«Le gouvernement doit rester alerte et veiller à ce que le projet de loi ne mine pas la compétitivité des entreprises», a dit Mme Bertrand.

La FCCQ s'objecte notamment à tout plafonnement des prix qui empêcherait la valorisation d'une production propre.

«Seule la réalité du prix du carbone fera de l'investissement vert une obligation rentable plutôt qu'un choix mal justifié et éventuellement retardé», a précisé Françoise Bertrand.