Le géant Alcoa (AA) a annoncé mardi de nouvelles mesures de restructuration prévoyant la suppression de 6700 emplois et la fermeture d'usines dans plusieurs pays, dont en Europe, au Mexique et aux États-Unis, afin de redresser encore ses résultats.

Le géant Alcoa [[|ticker sym='AA'|]] a annoncé mardi de nouvelles mesures de restructuration prévoyant la suppression de 6700 emplois et la fermeture d'usines dans plusieurs pays, dont en Europe, au Mexique et aux États-Unis, afin de redresser encore ses résultats.

Ces coupes représentent environ 5% des effectifs mondiaux du groupe qui s'élèvent à 129000 employés.

L'opération, qui démarre au cours de ce trimestre et se poursuivra l'an prochain, touche les activités en aval d'Alcoa et doit permettre à ce dernier «d'améliorer la rentabilité via une restructuration ciblée», souligne le groupe dans un communiqué.

Les sites devant être fermés se situent essentiellement au Mexique (4800 emplois concernés), mais aussi au Royaume-Uni, au Portugal et aux États-Unis.

Alcoa possède aussi des installations à Baie-Comeau, sur la Côte-Nord, au Québec. Mais ses activités canadiennes ne sont pas mentionnées dans le communiqué émis par l'entreprise après la fermeture des marchés hier.

Alcoa compte économiser 125 millions de dollars par année après l'implantation de ce plan de restructuration.

Parallèlement, Alcoa souhaite «repositionner» certains actifs dans l'aval concernant les alliages tendres (soft alloy) via un projet de société commune avec le groupe norvégien Sapa.

Ce projet, qui a pour l'heure fait l'objet d'une lettre d'intention de Sapa, prévoit l'adossement des activités d'Alcoa dans ce domaine - 22 sites répartis dans huit pays et employant 6400 personnes - à celles de Sapa, avec pour ambition à terme d'introduire en Bourse cette entité, précise le communiqué.

Au total, Alcoa va inscrire dans ses comptes du quatrième trimestre une charge comprise entre 375 et 425 millions US après impôts pour dépréciation des actifs destinés à la société commune et pour sa restructuration.

Au cours du quatrième trimestre, le groupe doit par ailleurs bénéficier de 85 à 95 millions US de gain exceptionnel après impôts lié à la cession en octobre d'une activité (Home Exteriors) pour 305 millions US.

Alcoa avait dévoilé en juin 2005 des mesures d'économies prévoyant la suppression de 8300 emplois dans le monde en un an.

Le groupe avait publié en octobre un bénéfice net de 537 millions US pour le troisième trimestre, en hausse de 85% mais inférieur aux attentes du marché.

Cette augmentation découle surtout d'une demande accrue provenant des secteurs de l'aéronautique et du transport commercial, en dépit de la faiblesse des cours de l'aluminium.

Le PDG d'Alcoa, Alain Belda, affirme que l'entreprise - un des deux plus importants producteurs d'aluminium de la planète avec le montréalais Alcan- a généré pendant les seuls neufs premiers mois de 2006 des profits plus importants que pendant toute autre année fiscale complète de son histoire.

M. Belda affirme toutefois que la compagnie doit «maintenant prendre les mesures difficiles mais nécessaires qui s'imposent pour continuer à maximiser la profitabilité».

Le nouveau plan d'amaigrissement d'Alcoa risque d'accroître la pression sur Alcan, qui serait alors tentée d'augmenter ses profits par diverses mesures afin de tenir tête à son concurrent américain.

L'action d'Alcoa a clôturé en hausse de 72 cents, à 29,19 $, mardi sur le parquet de New York.

À Toronto, l'action de l'entreprise gagné 1,58 $, soit 2,91 %, clôturant à 55,80$.