L'Opep a accusé avec virulence les spéculateurs de faire flamber les prix lors de sa réunion mercredi à Abou Dhabi, une manière de se défausser vis-à-vis des pays consommateurs qui réclament davantage de brut.

L'Opep a accusé avec virulence les spéculateurs de faire flamber les prix lors de sa réunion mercredi à Abou Dhabi, une manière de se défausser vis-à-vis des pays consommateurs qui réclament davantage de brut.

«Le marché est aux mains des spéculateurs qui (le) contrôlent. Ils considèrent le pétrole comme un actif financier», a déclaré lors de la conférence de presse le secrétaire général du cartel, Abdallah el-Badri.

Le thème n'est pas nouveau, mais l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) l'avait rarement exprimé avec une telle virulence.

Il faut dire que la pression des pays consommateurs, qui souhaitent que le cartel pompe davantage de brut pour répondre à la hausse de la demande, s'est intensifiée à mesure que les cours grimpaient.

Les prix ont pris 60% en un an et frôlé à deux reprises au mois de novembre le seuil symbolique de 100$ le baril.

Depuis des mois, le cartel martèle que les prix élevés sont dus à la spéculation, à des capacités de raffinage insuffisantes et aux tensions géopolitiques.

Le rapport américain publié lundi sur le programme nucléaire iranien a fait baisser d'un cran la tension entourant les relations entre l'Iran et l'Occident.

Du coup, l'Opep s'est retournée vers sa bête noire: les spéculateurs, accusés de déconnecter les prix de la réalité de l'offre et la demande.

La charge a pu être donnée d'autant plus aisément que le brutal repli des cours (10$) la semaine dernière, en l'absence d'événement majeur, a semblé donner raison au cartel.