La société Kruger interrompra la production d'une de ses machines à son usine de Wayagamack, ce qui entraînera le licenciement de 140 personnes.

La société Kruger interrompra la production d'une de ses machines à son usine de Wayagamack, ce qui entraînera le licenciement de 140 personnes.

La machine à papier surcalandré de l'installation de Trois-Rivières cessera ses activités le 2 septembre, a annoncé la société, mercredi. La production annuelle de cette machine est de 65 000 tonnes.

«Les conditions actuelles du marché, la vigueur du dollar canadien et l'augmentation continue des coûts de production, notamment de main-d'oeuvre, d'énergie et d'approvisionnement en fibres, ne nous laisse aucun autre choix», a déclaré dans un communiqué Jean Majeau, le vice-président, affaires publiques de la société Kruger.

La compagnie n'a pas indiqué si cette interruption était temporaire ou permanente.

Le syndicat des employés de l'usine Wayagamack a de son côté nié que cette fermeture de machine était causée par l'augmentation des coûts de la main d'oeuvre, affirmant que la masse salariale n'est pas le plus important des coûts dans la production de papier, la fibre comptant pour 50% des frais, contre 10 à 15% pour la main d'oeuvre.

Le vice-président du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), Renaud Gagné, a d'ailleurs répété sa demande auprès du ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard, afin qu'il intervienne concernant le coût de la matière première.

«Il n'y a plus de temps à perdre, le ministre doit intervenir pour baisser le prix de la fibre pour le bois à pâte», a-t-il dit.

Kruger est notamment un producteur de papiers, de boîtes de carton, de bois d'oeuvre et autres produits du bois. La société possède des installations au Québec, en Ontario, en Alberta, en Colombie-Britannique, à Terre-Neuve-et-Labrador, aux États-Unis et au Royaume-Uni et emploie 10 000 personnes.