Les avocats de Conrad Black ont réclamé l'annulation de son procès pour fraude, mercredi, après avoir accusé la poursuite d'influencer le jury en faisant appel «à un préjugé contre la classe sociale».

Les avocats de Conrad Black ont réclamé l'annulation de son procès pour fraude, mercredi, après avoir accusé la poursuite d'influencer le jury en faisant appel «à un préjugé contre la classe sociale».

La poursuite a lu des messages devant le tribunal, dans lesquels il est fait mention du cuisinier et du chauffeur du baron de la presse déchu.

«Cette façon de faire est incorrecte et fait appel à un préjugé contre la classe sociale et c'est pourquoi je réclame l'annulation du procès», a affirmé Edward Genson, l'avocat américain de Black, à la juge Amy St. Eve.

La juge a immédiatement rejeté cette requête. Elle a ensuite permis au procureur principal de poursuivre sa lecture de messages envoyés par Black.

Dans ces documents, Black affirme à d'autres cadres de son entreprise Hollinger International, qui subissait les foudres d'investisseurs minoritaires déplorant la mauvaise performance financière de l'entreprise propriétaire de journaux, qu'ils ne devaient pas «faire voeu de pauvreté».

Un peu plus tôt mercredi, David Radler a affirmé qu'il savait que les cadres de Hollinger International agissaient de manière incorrecte en empochant des frais reliés à la vente de journaux américains. Il a reconnu qu'il avait caché cet état de fait au conseil d'administration de l'entreprise.

Le témoin vedette de la poursuite a affirmé que Black, son partenaire d'affaires de longue date, et lui même, avaient convenu qu'ils se verseraient des indemnités de non-concurrence provenant de la vente de journaux de Hollinger à Paxton Media et Forum Communications, aux États-Unis.

Cette décision a été prise même si les acheteurs n'avaient pas exigé de clause à ce sujet dans l'entente d'acquisition.