Les dirigeants du constructeur automobile américain Ford (F), en pleine restructuration, ont touché d'importants bonis en 2006, même si l'année s'est soldée pour le groupe par une perte nette record de 12,7 G$ US.

Les dirigeants du constructeur automobile américain Ford [[|ticker sym='F'|]], en pleine restructuration, ont touché d'importants bonis en 2006, même si l'année s'est soldée pour le groupe par une perte nette record de 12,7 G$ US.

Nommé PDG de Ford en septembre dernier, Alan Mulally a perçu au total 28,18 M$ US pour les 4 mois de 2006 où il a occupé cette fonction, dont 666 000 $ US en salaire et le reste en primes, selon un document de Ford transmis au régulateur boursier américain SEC.

William Ford - l'héritier de la famille fondatrice du groupe -, qui occupait jusqu'en septembre le poste de numéro un de Ford et assume depuis la fonction de président du conseil d'administration, a perçu pour sa part 10,5 M$ US environ en 2006.

M. Ford, qui s'est engagé à ne toucher aucun salaire jusqu'à ce que les activités nord-américaines de Ford redeviennent rentables, n'a perçu aucun salaire en 2006 mais a touché une rémunération en actions et en indemnités de retraite.

Parmi les rémunérations des autres principaux dirigeants de Ford, le directeur financier Don Leclair a reçu 4,4 M$ US et le patron de Ford Amérique du nord Mark Fields 5,6 M$ US.

Ford a initié en janvier 2006 une restructuration de son activité automobile en Amérique du Nord, qui souffre de la concurrence des constructeurs asiatiques.

Face au scepticisme de la communauté financière sur l'efficacité de cette restructuration, Ford a annoncé début septembre la nomination de M. Mulally, ex-patron de l'aviation commerciale chez Boeing, et a intensifié son plan de redressement.

Ford prévoit la fermeture de plusieurs usines et la suppression de 40 000 emplois d'ici 2008. Le groupe compte renouer avec les bénéfices en Amérique du Nord en 2009.