La technologie moléculaire mise au point par Diagnocure pour le dépistage précoce du cancer de la pros-tate a enfin obtenu la certification de marquage CE exigée en Europe.

La technologie moléculaire mise au point par Diagnocure pour le dépistage précoce du cancer de la pros-tate a enfin obtenu la certification de marquage CE exigée en Europe.

Ce qui signifie en clair que la version PCA3 du test de dépistage développée par l'américaine Gen-Probe - partenaire d'affaires de Diagnocure depuis 2003 - pourra être commercialisée sur le Vieux Continent. Le test sera d'ailleurs officiellement lancé à la fin du mois lors du congrès de la British Association of Urologic Surgeons.

Après avoir mis beaucoup d'énergie dans son produit-vedette, Diagnocure s'approche de la rentabilité. Pour l'instant, Diagnocure dispose de revenus grâce à l'entente de partenariat négociée avec Gen-Probe. Selon les termes de l'accord, la multinationale américaine s'est engagée à lui verser une somme totale de 14 millions $ sur trois ans et des redevances de 8 % sur les premiers 50 millions $ de ventes du test PCA3, puis de 16 % sur les sommes dépassant ce montant.

Or, d'après plusieurs scientifiques, le test de dépistage précoce du cancer de la prostate PCA3 devrait conquérir le marché puisqu'il est supérieur au PSA actuellement en usage. Il est aussi plus fiable, affirment les chercheurs. Le marché du diagnostic moléculaire du cancer se chiffre en centaines de millions de dollars et celui de la prostate - le plus répandu chez les hommes - est en nette progression depuis 10 ans. Le nouveau président de Diagnocure, John C. Schafer, a souligné qu'il entendait profiter de la conjoncture pour faire passer l'entreprise du stade de la R & D à celui de la commercialisation. M. Schafer s'est donné trois mois pour revoir le modèle d'affaires de Diagnocure.

En décembre 2005, Gen-Probe a conçu une première version du test PCA3 à partir de sa plate-forme technologique. Une version qui attend toujours l'approbation de la Food and Drug Administration (FDA). Pour l'instant, le PCA3 n'est vendu que dans les laboratoires qui acceptent d'assumer les risques liés à son utilisation, dont Bostwick Labs et Ameripath. La FDA pourrait donner son feu vert en 2009.