LE CONCEPT

LE CONCEPT

Des studios de photos de qualité et originales, à des prix raisonnables, ayant pignon uniquement dans les centres commerciaux.

POURQUOI ON AIME

Parce que les photos de Magenta redonnent le goût d'aller se faire tirer le portrait en famille. Et parce que c'est la preuve que la fougue et l'ingéniosité peuvent donner naissance à une véritable PME.

L'industrie de la photo n'est pas morte. Les studios Magenta en sont la parfaite illustration. Après avoir fleuri à travers le Québec, ils s'étendent désormais à l'Ontario. Portrait d'une réussite éclair qui redonne des couleurs à l'industrie.

La recette des studios de Magenta est simple. Tout repose sur leur emplacement, explique leur fondatrice Magda Slezak. Depuis la création de Magenta en 2002, la Montréalaise d'origine tchèque a choisi d'ouvrir ses studios dans les grands centres commerciaux du Québec.

Une accessibilité qui lui tient à coeur. "Notre objectif est d'offrir des photos artistiques à des prix abordables dans des endroits faciles d'accès pour notre cible: les familles."

Pour Magda Slezak, il s'agit de rompre avec les traditionnels portraits statiques. "Je trouvais qu'il y avait un vide immense sur le marché. Il n'y avait personne qui mettait des bébés dans des bols avec des pommes. C'est nous qui avons commencé à faire ça", explique-t-elle.

Elle reconnaît avoir puisé son inspiration dans les photos de l'Américaine Anne Geddes, spécialisée dans les photos d'enfants dans un décor naturel ou avec des objets.

Lors des séances de photos, Magda Slezak va même jusqu'à entourer les enfants de lapins, à l'approche de Pâques, ou leur faire porter des costumes fabriqués par les employés de Magenta. "C'est toujours fascinant de voir la réaction des enfants. C'est là que se font les plus belles photos."

Le succès de Magenta est immédiat. Aujourd'hui, Magda Slezak est à la tête de 11 studios, dont le plus récent a ouvert en septembre dernier dans un centre commercial en banlieue de Toronto. L'entreprise, qui a atteint la rentabilité un an après sa création, emploie 125 employés, un chiffre qui a doublé au cours de la dernière année.

Magda Slezak explique son succès par le choix du numérique. "On ne pourrait pas offrir le service qu'on offre de façon abordable avec du film; ce serait impossible. Avec le numérique, les possibilités de travail sur la photo et de transformation sont illimitées."

Se distinguer, une force

Magenta tient à se distinguer des centres de transformation des photos. "On est vraiment un studio de portraits. On ne développe pas les photos des autres et on ne vend pas de matériel photo. Les seuls accessoires que nous vendons sont ceux que nous fabriquons - coussins, cadres et sacs - sur lesquels nous appliquons ensuite les photos que nous avons prises dans nos studios."

Autre spécificité, le soin apporté à la séance de photos. "Notre mission est de rendre l'expérience mémorable en faisant participer les parents à la prise de photos avec leurs enfants."

Et Magenta vend chaque année un calendrier dont tous les bénéfices sont intégralement versés aux hôpitaux pour enfants. " Jusqu'à maintenant, on a amassé 60000$. "

Pour Magda Slezak, c'est une façon de redonner à la société. " Je me sens tellement chanceuse de faire ce que j'aime ", dit celle que rien ne prédestinait à la photo.

Du rêve à l'entrepreneuriat

Avant de tenir les rennes de Magenta, Magda Slezak a travaillé 14 ans dans l'industrie pharmaceutique. En juin 2001, son licenciement, lors d'une vague de compressions, la pousse à s'engager dans cette nouvelle voie.

" C'était un choc, raconte-t-elle. Mais après coup, ce licenciement m'a donné une impulsion pour lancer mon projet et prendre des risques."

La jeune femme prenait des cours de photo, depuis deux ans déjà, au Centre Saidye Bronfman de Montréal. " Je voyais la réaction des gens devant mes photos d'enfants, les mamans aimaient ça. Ça a commencé comme ça. "

Au début, son idée est loin de soulever l'enthousiasme. " Personne ne croyait à mon idée. Le centre commercial Rockland, où j'ai ouvert le premier studio, a été le seul à me donner une place. Les autres centres me disaient d'aller m'installer dans une petite rue, en me disant que je ne survivrais pas dans un grand centre. "

Aujourd'hui, serait-elle tentée de sortir des centres commerciaux? Non, pas dans l'immédiat, dit Magda Slezak en reconnaissant que trouver de bons emplacements dans ces centres reste son plus grand défi.

Parmi les autres rêves qu'elle compte bien réaliser, elle cite en vrac l'ouverture d'autres studios en Ontario et l'application de la photo sur de nouveaux accessoires. " L'important, c'est que toute l'équipe s'amuse. J'aimerais continuer tant qu'on aura du plaisir. "