Les poursuites s'accumulent contre Hydro-Québec et sa filiale Société énergie de la Baie James (SEBJ). Cette fois-ci, c'est la coentreprise Norascon-Hébert qui réclame un dédommagement de 47,7 millions $ pour des travaux effectués à la centrale Eastmain-1.

Les poursuites s'accumulent contre Hydro-Québec et sa filiale Société énergie de la Baie James (SEBJ). Cette fois-ci, c'est la coentreprise Norascon-Hébert qui réclame un dédommagement de 47,7 millions $ pour des travaux effectués à la centrale Eastmain-1.

La poursuite déposée la semaine dernière en Cour supérieure allègue que la société Norascon-Hébert a notamment été contrainte d'accélérer les travaux, de travailler dans des conditions géologiques complexes et accepter d'exécuter d'importants changements requis par la SEBJ à défaut de se voir imposer de lourdes sanctions et pénalités financières.

Le contrat initial accordé en 2003 à cette coentreprise spécialisée dans l'excavation s'élevait à 49 millions $. L'entente consistait à l'excavation et le bétonnage des conduites forcées de la centrale Eastmain-1. Avec les dépassements de coûts, Norascon-Hébert estime qu'Hydro-Québec lui doit maintenant 47,7 millions $ supplémentaires.

Hier, tant chez que Hydro-Québec que chez Norascon-Hébert, personne n'a pas voulu formuler de commentaires. "Nous avons pris acte de la poursuite", a indiqué une porte-parole de la société d'État, Marie Archambault.

AEcon

Parallèlement à cette poursuite, Le Soleil a aussi appris que la société d'État négociait un règlement financier avec le Groupe AEcon, un autre entrepreneur impliqué dans la construction de la centrale Eatsmain-1.

Le Groupe AEcon refuse, pour le moment, de déposer une poursuite en bonne et due forme contre Hydro-Québec. Joint par Le Soleil hier, le président d'AEcon, Marc Bujold, n'a d'ailleurs pas voulu discuter des détails du différend l'opposant à la société d'État.

Il faut dire que la poursuite déposée par Norascon-Hébert n'est pas la première dans le dossier Eastmain-1. En juillet dernier, deux autres entrepreneurs, Janin Atlas et Bot Civil (Janin-Bot), ont déposé en Cour supérieure des réclamations envers Hydro-Québec s'élevant à 48 millions $.

La coentreprise avait obtenu un contrat de 26 millions $ pour exécuter les travaux de dérivation de la rivière Eastmain, dans le bassin de la baie James, en janvier 2003.

Dans sa poursuite, Janin-Bot avance qu'elle a dû accélérer les travaux et accepter d'exécuter d'importants changements requis par la SEBJ. Ces changements ont ainsi fait grimper la valeur du contrat à 70 millions $ et pour lesquels elle n'a reçu que 26 millions $.

Malgré ces réclamations, Hydro-Québec estime que les travaux d'implantation d'Eastmain-1 sont presque complétés. La mise en service de cette centrale de 480 mégawatts (MW), prévue initialement pour l'an prochain, devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année.

La société d'État signale que les coûts globaux de construction de cette centrale devraient s'élever à 2,1 milliards $.