Il y a la vie des gens riches et célèbres. Et il y a leurs investissements. La Presse Affaires a rencontré quatre personnalités publiques qui mènent aussi la vie d'investisseur. Entre deux plaqués, Éric Lapointe, porteur de ballon des Alouettes, est conseiller financier. François Legault, député du Parti québécois et ancien ministre de l'Éducation et de la Santé, a été PDG d'une société inscrite en Bourse. Le comédien Louis Morissette détient des actions depuis le début de son adolescence. Seul Yann Danis n'a pas encore tenté sa chance à la Bourse. Mais le gardien de but du Canadien compte bien tirer profit de ses quatre années d'études en finance à la prestigieuse Université Brown, aux États-Unis. Quatre personnes, quatre métiers, quatre philosophies. Mais une passion commune: l'investissement.

Il y a la vie des gens riches et célèbres. Et il y a leurs investissements. La Presse Affaires a rencontré quatre personnalités publiques qui mènent aussi la vie d'investisseur. Entre deux plaqués, Éric Lapointe, porteur de ballon des Alouettes, est conseiller financier. François Legault, député du Parti québécois et ancien ministre de l'Éducation et de la Santé, a été PDG d'une société inscrite en Bourse. Le comédien Louis Morissette détient des actions depuis le début de son adolescence. Seul Yann Danis n'a pas encore tenté sa chance à la Bourse. Mais le gardien de but du Canadien compte bien tirer profit de ses quatre années d'études en finance à la prestigieuse Université Brown, aux États-Unis. Quatre personnes, quatre métiers, quatre philosophies. Mais une passion commune: l'investissement.

Rares sont les investisseurs qui ont mis les pieds sur le parquet de la Bourse. La première fois, Éric La pointe était haut comme trois pommes. Il allait " travailler " avec papa.

Le père du porteur de ballon des Alouettes de Montréal négociait des titres à la Bourse de Montréal. Il a emmené son fils au bureau à quelques reprises quand fiston est devenu assez vieux pour se tenir tranquille. " La pagaille qui régnait là était impressionnante ", dit Éric Lapointe, qui se rappelle cette époque où il existait un parquet de négociations à Montréal.

Mais Éric Lapointe n'a pas eu de coup de foudre instantané. À l'Université Mount Allison, il a obtenu son bac en littérature et envisageait de devenir enseignant. C'est notamment à la suite d'une suggestion de son entraîneur de football qu'il a songé à devenir conseiller financier, après avoir décroché un deuxième bac, en finance celui-là. L'autre élément déclencheur: une visite à la banque après la signature de son premier contrat professionnel avec les Tigers Cats de Hamilton. Il voulait investir ses premières économies dans un REER. " Après cinq questions, la dame a sorti une feuille de l'imprimante en me disant que c'était mon profil d'investisseur, dit-il. Elle m'a dit que je pourrais passer à travers toutes les épreuves de ma vie avec ce portefeuille-là. J'étais estomaqué d'entendre ça. "

Éric Lapointe est reparti en courant. Il a décidé de mettre à profit ses connaissances acquises sur les bancs d'université. Son baptême boursier a été fructueux: il a investi dans Air Canada après les attentats du 11 septembre 2001. Le titre a doublé en moins d'un mois. " Dans ma tête, j'acceptais de tout perdre, dit-il. J'ai profité de la panique du marché, mais cette philosophie ne fonctionne pas toujours. Parlez-en à ceux qui ont investi dans Nortel alors que le titre baissait. Il n'y a pas de philosophie qui fonctionne à tous les coups. C'est pourquoi un investisseur est mieux de réduire ses risques et de commencer de bonne heure. Il va finir avec moins d'ulcères. "

Double vie

Voilà six ans qu'il est conseiller financier le jour et athlète professionnel le soir. Sa firme, le Groupe Capital, se spécialise autant dans l'investissement que les assurances ou les testaments. Cette diversité lui convient bien. " J'aime planifier à long terme, dit Éric Lapointe, qui gère environ 40 millions de dollars pour le compte de 200 clients. Mon but est d'aider les gens à atteindre leurs objectifs et les convaincre de mettre suffisamment d'argent de côté. Nous sommes dans une société qui dépense beaucoup. Pourtant, les gens ont des fonds moins importants pour les amener à la retraite. "

Avec deux emplois- et seulement 24 heures dans une journée- Éric Lapointe doit parfois ramener du boulot... au vestiaire. Il dispose toutefois d'une bonne excuse: il a quelques clients chez les Alouettes, dont l'entraîneur Don Matthews. Les deux jasent parfois placements avant l'entraînement. " Il aime investir et il se débrouille d'ailleurs très bien! "

LES TITRES D'ÉRIC LAPOINTE> Financière Manuvie (TSX : MFC)

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