Le milliardaire américain Kirk Kerkorian, premier actionnaire individuel du constructeur automobile General Motors (GM) et instigateur du projet d'alliance avec le franco-japonais Renault-Nissan, a indiqué jeudi vouloir monter encore dans le capital du groupe.

Le milliardaire américain Kirk Kerkorian, premier actionnaire individuel du constructeur automobile General Motors (GM) et instigateur du projet d'alliance avec le franco-japonais Renault-Nissan, a indiqué jeudi vouloir monter encore dans le capital du groupe.

M. Kerkorian a aussi de nouveau poussé en faveur d'une alliance entre les trois constructeurs, alors que les parties concernées sont en train d'examiner la faisabilité d'un tel projet et que plusieurs médias ont rapporté des divergences de vues et une certaine lenteur dans les discussions.

"De solides opportunités existent dans une alliance potentielle entre GM, Renault et Nissan, et il devrait y avoir une forte implication de la direction de GM dans l'étude d'un tel rapprochement, y compris via le recours à un conseil extérieur", a fait valoir M. Kerkorian via une lettre de sa société d'investissements Tracinda, adressée au régulateur boursier américain (SEC).

M. Kerkorian, en désaccord depuis plusieurs mois avec la stratégie menée par la direction de GM --l'investisseur reproche les mauvaises performances du cours de Bourse et la lenteur de la restructuration du groupe--, est à l'origine du projet d'alliance, qu'il a soumis à Renault-Nissan.

GM et Renault-Nissan ont ensuite entamé à la mi-juillet des discussions exploratoires sur le sujet, dont les résultats doivent être connus au terme d'une période d'examen s'achevant le 15 octobre.

Dans le document transmis jeudi au régulateur boursier, Tracinda a par ailleurs fait part de son intention de franchir les 10% du capital de GM.

Tracinda, qui détient actuellement 9,9% du capital de GM, souhaite acquérir un bloc de 6 millions d'actions supplémentaires sur le marché, ce qui porterait sa participation à 10,9% environ.

La société d'investissements a aussi indiqué considérer "l'achat éventuel" de 6 autres millions de titres GM, selon le document transmis à la Commission des opérations en bourse (SEC). Selon les calculs des analystes de Deutsche Bank, cela porterait la participation de Tracinda à 12%.

"Nous comptons sur la coopération et sur le soutien du groupe", a précisé Tracinda, car ce franchissement de seuil à la hausse nécessite diverses autorisations en raison des participations que détient GM dans des sociétés financières.

GM a pour sa part indiqué, dans un communiqué, "prendre en compte la déclaration de Tracinda et n'avons pas plus de commentaires à faire pour l'heure".

Cette volonté de monter encore dans le capital de GM "est un nouvel effort de Tracinda pour forcer la direction de GM à considérer un peu plus le projet d'alliance avec Renault-Nissan", estiment les analystes de Deutsche Bank.

Toutefois, "la direction de GM a peu de chance de céder en dépit des pressions de Tracinda, et Renault-Nissan risque de participer à la consolidation du secteur avec un autre partenaire", poursuivent-ils.

A la Bourse de New York, l'action GM prenait 2,14% à 32,87 dollars vers 14H50 GMT.

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