Le fabricant de meubles Shermag (T.SMG) effectuera aujourd'hui (vendredi) 25 mises à pied à son usine de Saint-François, dans le Haut-Madawaska.

Le fabricant de meubles Shermag [[|ticker sym='T.SMG'|]] effectuera aujourd'hui (vendredi) 25 mises à pied à son usine de Saint-François, dans le Haut-Madawaska.

Le journal L'Acadie Nouvelle rapporte que la décision choque doublement le syndicat puisqu'elle survient à quelques jours d'une séance prévue de négociation collective.

En février, Shermag a effectué 35 mises à pied temporaires à cette usine.

Les 114 syndiqués et la compagnie ont alors accepté la mise en place d'une formule de temps partagé. Elle fait en sorte que l'horaire de travail a été divisé entre tous les employés au lieu que certains s'en retournent à la maison pour une période indéterminée.

Cette situation a duré 12 semaines et a pris fin en juillet.

Selon le porte-parole syndical, Yves Beaulieu, les travailleurs étaient prêts à faire une demande de renouvellement de cette formule auprès du gouvernement provincial, ce qui a été refusé par l'employeur.

Les nouvelles mises à pied ont été annoncées aux syndiqués, mardi soir.

Elles porteront donc à 74 le nombre d'employés en poste à l'usine de Saint-François.

«Ça fait deux fois que la compagnie nous fait le coup avant une séance de négociation collective», a dit M. Beaulieu. Il a précisé qu'un grief a été déposé puisque le préavis de l'entrée en vigueur de la mesure (cinq jours) n'est pas conforme aux normes du travail.

Le contrat de travail est échu depuis le 31 décembre 2006. La récente offre patronale a été rejetée à 98 %, en juin.

«Les exigences de la compagnie sont exagérées. Elle propose un gel des salaires pour les cinq prochaines années avec un rajustement au coût de la vie par la suite. De plus, elle n'envisage plus de respecter l'ancienneté.

Elle nous dit qu'elle ne le fera que dans la mesure du possible», a continué M. Beaulieu.

Selon lui, les négociations se font aussi sous une menace de fermeture.

«On nous menace de fermer l'usine de Saint-François pour muter les meilleurs employés à celle d'Edmundston», a-t-il poursuivi.

Une conciliatrice a été nommée par le gouvernement provincial pour favoriser un rapprochement entre les deux parties.

«Ça fait 31 ans que je travaille à cet endroit. Les négociations ont toujours été plus roses. La compagnie se sert toujours du contexte économique pour tenter d'obtenir des avantages uniquement à sa faveur dans notre convention collective», a mentionné M. Beaulieu.

L'usine de Shermag à Saint-François a déjà compté plus de 200 employés.