La russe Norilsk offre maintenant 6,8 G$, ou 27,50 $ par action, pour mettre la main sur la minière torontoise LionOre (T.LIM), soit 2 $ par action de mieux que l'offre rivale déposée par Xstrata.

La russe Norilsk offre maintenant 6,8 G$, ou 27,50 $ par action, pour mettre la main sur la minière torontoise LionOre [[|ticker sym='T.LIM'|]], soit 2 $ par action de mieux que l'offre rivale déposée par Xstrata.

Le directeur général de Norilsk, Denis Morozov, a expliqué que la première offre soumise par son entreprise avait été rejetée en raison des frais de rupture «excessifs» de 305 M$ compris dans l'entente à l'amiable entre LionOre et Xstrata.

«Cette pénalité met en danger l'équité du processus d'appel d'offres, et une valeur qui aurait dû être remise aux actionnaires de LionOre risque plutôt d'aller à Xstrata», a-t-il dit.

LionOre a indiqué par voie de communiqué, mercredi après-midi, que son conseil d'administration se penchera sur la nouvelle offre et formulera ensuite ses recommandations à ses actionnaires.

Norilsk avait expliqué, la semaine dernière, qu'elle évaluait ses options juridiques face à ces frais de rupture, qui seront versés à Xstrata si jamais LionOre accepte une offre rivale.

Xstrata avait déposé une première offre de 18,50 $ par action, ou 4,6 G$, provoquant une contre-offre de 5,6 G$ par Norilsk, ce qui a alors entraîné la plus récente offre de 25 $ par action de Xstrata, qui vient à échéance ce vendredi.

L'analyste Victor Lazarovici, de BMO Marché des capitaux, ne s'attend pas à voir Xstrata essayer de surpasser Norilsk puisque, en vertu de son entente avec LionOre, elle l'emporterait avec une offre égale.

«Si le cours actuel du nickel continue d'excéder les attentes de pratiquement tous (les experts), ce qui pourrait ouvrir la porte à une offre par une entreprise prête à miser sur la durabilité à court terme du prix du nickel, l'offre actuelle semble se situer à la limite supérieure (...) relativement aux prévisions à long terme concernant le cours du nickel», a-t-il dit.

Norilsk Nickel, dont le siège social se trouve à Moscou, est le principal producteur mondial de nickel et de palladium, et parmi les principaux producteurs de platine et de cuivre.

LionOre détient pour sa part des mines de nickel et d'or en Australie, en Afrique du Sud et au Botswana.

Elle a réalisé des profits de 148,3 M$ US, ou 61 cents par action, au cours du premier trimestre, contre 235,8 M$ US l'an dernier.

Mercredi, à la Bourse de Toronto, le titre de LionOre a pris 1,12 $ pour clôturer à 28,37 $.