L'économie du Québec tournera au ralenti en 2007.

L'économie du Québec tournera au ralenti en 2007.

Chez Desjardins, on estime à seulement 1 % la croissance de l'économie québécoise en 2007 avec la maigre création de 20 000 emplois. "C'est une année de transition et il y aura des turbulences", prévient l'économiste François Dupuis.

Ce dernier anticipe notamment un ralentissement de l'économie américaine, causé par le dégonflement de la bulle immobilière dans certaines régions des États-Unis. Résultat : un nouveau repli des exportations est à l'horizon. L'économie du Québec, fortement manufacturière, en sera touchée.

Malgré une croissance anémique, le taux de chômage devrait rester faible, tout juste au-dessus des 8 %, note M. Dupuis.

Dans l'ensemble du Canada, la croissance du PIB devrait se situer aux alentours de 2,5 %. Sans étonnement, l'économie albertaine devrait mener le jeu avec une progression de 4 % de son économie en 2007.

D'après l'économiste en chef de la Banque Nationale, Clément Gignac, le Canada subira vraisemblablement les contrecoups du ralentissement qui s'amorce aux États-Unis.

À son avis, les consommateurs américains, qui se sont fortement endettés ces dernières années, réduiront probablement leurs dépenses, ce qui se traduira par une baisse de la demande pour les produits canadiens.

Les économistes de la Nationale soutiennent de leur côté que l'économie québécoise en sera d'ailleurs affectée, alors que la croissance devrait atteindre 1,8 %, soit le même niveau qu'en 2006.

La Banque Nationale s'attend par ailleurs à ce que le dollar canadien se relâche en 2007 et demeure entre 85 ¢ et 88 ¢US. L'institution financière prévoit que la Banque du Canada abaissera ses taux d'intérêt de près de 100 points de base l'an prochain, peut-être même dans la première moitié de l'année.