Le prix de l'essence arrive en tête des préoccupations des Canadiens.

Le prix de l'essence arrive en tête des préoccupations des Canadiens.

Selon des données sur les sources d'inquiétude des Canadiens, 80 % d'entre eux sont considérablement préoccupés par le prix de l'essence.

L'état du système de santé inquiète 72 % des citoyens, les changements climatiques, 69 % et la sécurité routière, 54 %.

Ces données proviennent d'un sondage portant principalement sur la conduite avec facultés affaiblies réalisé par la firme Ekos pour Transports Canada et les Mères contre l'alcool au volant.

D'emblée, le politologue François-Pierre Gingras, de l'Université d'Ottawa, apporte des nuances.

« Il faut prendre ces sondages avec un grain de sel, car les gens réagissent souvent impulsivement à ce genre de questions, a indiqué le professeur par courriel. Ce qui fâche quelqu'un à un moment donné n'est pas nécessairement ce qu'il considère vraiment comme le pire problème au cours d'une période significative. »

Néanmoins, le sociologue de l'Université Laval Simon Langlois s'explique assez bien les résultats.

« Le prix de l'essence nous touche plus immédiatement comme individu. La hausse du prix de l'énergie risque de compromettre notre niveau de vie et les gens en sont bien conscients, tandis que les enjeux collectifs comme les changements climatiques nous touchent à plus long terme et de manière plus abstraite. »

Le porte-parole d'Équiterre, Steven Guilbeault, n'est ni surpris ni préoccupé par les résultats du sondage.

« Depuis plus d'un an, l'environnement a pris de plus en plus de place et ça reste l'une des grandes priorités des citoyens », assure-t-il.

Jean-Marie De Koninck, président de la Table québécoise de la sécurité routière, est un peu découragé de voir que la sécurité sur les routes inquiète moins les gens que le prix de l'essence. D'autant plus qu'il y aurait plus d'accidents de la route quand les prix de l'essence sont bas, puisque les gens rouleraient davantage et plus vite.