Dans la foulée d'un atterrissage difficile survenu en avril 2006, les autorités suédoises prônent la mise sur pied d'un groupe de travail pour améliorer les procédures d'urgence des avions Q400 de Bombardier (T.BBD.B).

Dans la foulée d'un atterrissage difficile survenu en avril 2006, les autorités suédoises prônent la mise sur pied d'un groupe de travail pour améliorer les procédures d'urgence des avions Q400 de Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]].

L'atterrissage d'un appareil de la Scandinavian Airlines (SAS), le 6 avril 2006 à l'aéroport de Kalmar, à 400 kilomètres au sud de Stockholm, a été si périlleux que la co-pilote a crû ne pas y survivre.

L'avion transportait 69 passagers et quatre membres d'équipage.

Le vol, parti de l'aéroport Arlanda de Stockholm, s'est bien déroulé jusqu'à ce que l'hélice droite du turbopropulseur se mette à faire de la survitesse.

Selon la liste de vérifications en cas d'urgence, le commandant aurait dû actionner le mécanisme permettant de faire bouger les pales des hélices, afin de les disposer parallèlement au sens de la marche, réduisant ainsi la résistance, pour éteindre ensuite le moteur.

Le commandant a plutôt décidé de mettre le moteur au ralenti, ce qui a causé une grande résistance au vent. Au moment de l'approche, l'avion était donc instable et a longé le sol de très près avant d'atterrir.

L'équipage trouvait que la liste de vérifications en cas d'urgence n'était pas suffisamment claire, indique la Commission d'enquête suédoise sur les accidents dans son rapport final sur l'incident.

L'organisme se dit d'accord avec cette critique, tout en reprochant à SAS de ne pas avoir suffisamment formé ses pilotes quant aux particularités du Q400.

La Commission recommande donc à l'Agence européenne de la sécurité aérienne de mettre sur pied un groupe de travail composé de représentants de Bombardier, de SAS et d'autres exploitants du Q400 afin d'améliorer les procédures d'urgences de l'appareil et leur mode d'application.

Mardi, un porte-parole de Bombardier Aéronautique, Marc Duchesne, a assuré que l'avionneur collaborerait à un éventuel groupe de travail.

Il n'a pas voulu admettre que les procédures du Q400 pouvaient susciter de la confusion, se limitant à dire que Bombardier devait mieux «éduquer» les transporteurs aériens.